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En souvenir des enfants d'Izieu

Cérémonie de commémoration de la déportation des 44 enfants juifs et sept éducateurs à Auschwitz, le 6 avril 2010, dans la maison où ils étaient réfugiés [Jean-Philippe Ksiazek / AFP/Archives]

C’est en observant sur place les lettres et les dessins de ces enfants que l’on comprend mieux l’aspect «monstrueux» de leur disparition, rappelle Geneviève Erramuzpé, la responsable des lieux. 

 

La Maison d’Izieu (Ain), devenue aujourd’hui un lieu de mémoire incontournable, a commémoré dimanche, notamment en présence de la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, le souvenir d’une rafle qui restera comme l’un des chapitres français les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale.

Le 6 avril 1944, soixante-dix ans auparavant, 44 enfants juifs et sept adultes les encadrant au sein de cette colonie pour jeunes réfugiés étaient emmenés de force par les hommes de la Gestapo.

Une arrestation ordonnée par Klaus Barbie, surnommé depuis pour ses crimes le «boucher de Lyon». 

Venus de toute l’Europe et cachés pour échapper à la barbarie nazie, les enfants d’Izieu, âgés de 4 à 12 ans, avaient ensuite été déportés et exterminés dans les camps de la mort, en Pologne et en Estonie. 

 

«Le crime le plus abominable»

Pour rendre hommage à ces victimes, la ministre était accompagnée dimanche sur place par le président du Parlement européen, Martin Schulz. L’occasion pour elles de dénoncer «le crime le plus abominable, celui perpétré contre les enfants».

Mais aussi de voir, dans l’ouverture de la maison à la jeunesse, «un signe d’espérance». Car sur les près de 30 000 visiteurs qu’accueille chaque année le lieu, plus de la moitié le font dans le cadre scolaire. 

Pour continuer ce devoir de mémoire, porté pendant longtemps par «la Dame d’Izieu», Sabine Zlatin, à l’origine du projet et qui était absente durant la rafle, six anciens pensionnaires de l’établissement étaient présents dimanche pour se recueillir. 

Parmi eux figurait Samuel Pintel, 77 ans, le dernier à avoir quitté la colonie avant que la Gestapo n’intervienne. Il avait alors 6 ans.

 

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