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Mailly : "Le patronat ne prendra jamais d'engagements pour l'emploi"

Jean-Claude Mailly le 7 avril 2014 à Paris [Patrick Kovarik / AFP/Archives] Jean-Claude Mailly le 7 avril 2014 à Paris [Patrick Kovarik / AFP/Archives]

Le numéro un de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, a rappelé, lors d'un déplacement à Lyon pour la fête du 1er mai, que "jamais le patronat ne prendra d'engagements pour l'emploi et les rémunérations" dans le cadre du Pacte de responsabilité, demandant au gouvernement de "sortir de l'austérité".

"Nous continuons à condamner le Pacte de responsabilité, le gouvernement fait fausse route sur le plan de la politique économique, le patronat ne prendra jamais d'engagements en matière d'emplois et de rémunération. Ce qu'on demande c'est de sortir de l'austérité", a déclaré jeudi à la presse le secrétaire général de FO.

Il s'est ensuite exprimé devant une centaine de militants réunis dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon, sous une plaque célébrant la mémoire des Canuts, ces ouvriers de la soie qui s'étaient révoltés dans les années 1830.

Le patron de FO a dénoncé à plusieurs reprises les allégements de cotisation patronales des entreprises: "Comment voulez-vous obliger une entreprise, quelle qu'elle soit, à augmenter l'emploi ? Comment voulez vous obliger une entreprise à augmenter les salaires ?" a-t-il ironisé, avant d'asséner: "On sait très bien que les contreparties c'est du vent, il n'y en aura pas!".

"Quand vous lisez le relevé de décisions (du Pacte de responsabilité, ndlr) il n'y a rien, aucun engagement concret sur l'emploi. Non seulement il n'y a pas de contreparties en terme de rémunérations et en plus, le président du Medef a encore dit hier qu'il réclamait un Smic moins fort", a encore dénoncé le leader syndical.

Le président du Medef Pierre Gattaz avait plaidé mardi pour une modération salariale en France pendant "deux ou trois ans", estimant que ces dernières années, les salaires en France ont augmenté plus vite que l’inflation et que la productivité.

Selon le numéro un de FO, "quand on dit il y aura des contreparties en terme de rémunérations, la réponse du patronat c'est de baisser les salaires! C'est tout le contraire d'une fameuse contrepartie, on ne peut pas rentrer dans cette logique là", a-t-il encore alerté.

 

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