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Soignée par erreur contre la myopathie pendant 7 ans

A Nancy, une femme a été soignée pendant six ans contre la myopathie, alors qu'elle n'en souffrait pas. Photo d'illustration. [AFP]

Une femme de 45 ans réclame 100.000 euros de provision de dommages et intérêt à l’hôpital de Nancy après avoir été soignées elle et sa fille par erreur contre la myopathie de 2008 à 2014.

 

Sept ans de médicamentation et de souffrances. C’est ce qu’a vécu une femme de 45 ans habitant en Meurthe-et-Moselle révèle l'Est Républicain. Diagnostiquée myopathe en 2008 après être venue consulter pour des douleurs articulaires, cette habitante de Meurthe-et-Moselle a vécu l’enfer pendant sept longues années.

Mise en invalidité totale par la médecine du travail, son quotidien est bouleversé. Traitement médicamenteux, séances de rééducation deux fois par semaine, réaménagement complet de son logement, la patiente et son entourage vivent au rythme de la maladie.

 

La fille également concernée

Et le calvaire de la famille ne s'arrête pas là. L'un des deux enfants, une fille de huit ans, se plaint d'épisodes de fatigue extrême. La myopathie étant une maladie génétique, les médecins démarrent les tests, qui reviennent positifs. La faute à un mauvais examen sanguin.

Suite à ce diagnostic, la petite fille commence à se renfermer sur elle-même, subit des problèmes d'alimentation et se voit suivie par un psychologue. Une manière brutale d'entamer son adolescence.

 

Rétropédalage

Mais en 2014, tout bascule. L’arrivée d’une nouvelle neurologue à l’hôpital de Nancy change la donne. Celle-ci met à jour des contradictions et des anomalies dans le dossier médical de la patiente. Face à ces découvertes, de nouveaux tests sont effectués. Et le diagnostic de 2008 est remis en cause. Celui établi pour sa fille est, de fait, lui aussi erroné.

La fausse-myopathe choisit alors d’engager un avocat, qui décide de saisir le tribunal administratif de Nancy. Et de demander une expertise sur les effets du traitement médicamenteux et réclamer 100.000 euros de provision avant une indemnisation définitive.

 

Un fâcheux précédent

Dans un communiqué, la direction de l’hôpital a tenu à souligner que les éléments présentés à la justice "ne semblent pas refléter la complexité du dossier". Elle a par ailleurs refusé de s’exprimer "sur les dossiers en cours".

Ce n’est pas la première fois que le CHU de Nancy est sous le feu des projecteurs suite à une erreur de diagnostic. Il y a peu, on apprenait qu’un homme avait été soigné à tort contre Alzheimer pendant 10 ans.

 

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