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L'"étrangleur" de Strasbourg condamné à la réclusion à perpétuité

Un croquis d'audience montrant Nicolas Charbonnier (d) devant la cour d'assises du Bas-Rhin à Strasbourg, le 17 mars 2016 [BENOIT PEYRUCQ / AFP/Archives] Les jurés de la cour d'assises du Bas-Rhin ont suivi les réquisitions du parquet. [BENOIT PEYRUCQ / AFP/Archives]

Nicolas Charbonnier, dit "l'étrangleur", a été condamné mercredi à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir tué par strangulation une adolescente de 17 ans et violé et tenté de tuer une fillette de 10 ans, toutes deux surprises dans leur sommeil en 1986 à Strasbourg.

Les jurés de la cour d'assises du Bas-Rhin ont suivi les réquisitions du parquet. L'accusé a semblé impassible à l'énoncé du verdict. Selon son avocat Eric Braun, "il s'attendait à une peine très lourde". Fustigeant des "crimes pervers" mus par "une pulsion abjecte" et un "égoïsme sans borne", l'avocat général Laurent Guy avait estimé que l'accusé de 53 ans devait "affronter son passé", qui est "encore le présent des victimes".

L'un des enjeux du procès concernait l'éventuelle prescription du meurtre de Martine R., tuée à 17 ans, tout près de sa soeur Patricia qui dormait dans la chambre adjacente. Si les jurés avaient estimé qu'il s'était agi d'un simple meurtre, les faits auraient été considérés comme prescrits. Mais le parquet avait estimé que les faits n'étaient pas prescrits car ils avaient été accompagnés d'"actes de barbarie", l'accusé s'étant "amusé avec son corps" et ayant "porté atteinte à sa dignité" en la dénudant et en lui coupant des poils pubiens. Les avocats de Nicolas Charbonnier avaient au contraire plaidé que ces éléments ne pouvaient être qualifiés d'actes de barbarie.

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Le délai de prescription dans le cas de Marion V. n'était pas dépassé, la tentative d'homicide ayant été accompagnée d'un viol. La fillette de 10 ans avait été laissée pour morte par son agresseur, dans l'appartement familial où il était entré de nuit par effraction. Les crimes pour lesquels Nicolas Charbonnier était jugé depuis jeudi dernier n'avaient été élucidés qu'en 2013, 27 ans après les faits. Une empreinte de la paume de sa main, qui n'avait jusqu'alors jamais "parlé", correspondait à celle fichée peu auparavant pour un banal vol qu'il avait commis dans le sud de la France.

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