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Corps démembré à Toulouse : une femme avoue avoir découpé sa collègue de travail

Les membres, appartenant tous au même corps, ont été retrouvés dans le canal du midi, en plein centre-ville de Toulouse. Photo d'illustration. [Canal du Midi / CC Juan Seguí Moreno]

Tout au long de la semaine, plusieurs membres découpés appartenant à un même corps ont été retrouvés dans les eaux du Canal du Midi en plein centre-ville de Toulouse (Haute-Garonne). Une femme, arrêtée jeudi soir à Montpellier, a avoué avoir dépeçé le corps de la victime, une collègue de travail, sans toutefois reconnaître le meurtre, apprend-t-on ce samedi.

On en sait un peu plus sur ce macabre fait divers. Tout avait commencé mardi après la découverte par la police de Toulouse d'une jambe gauche et d'un bras gauche dans le canal du midi. Jeudi, un bras droit, en état de décomposition avancée avait été découvert au même endroit. Ce jour-là, c'est le personnel municipal, chargé de nettoyer le canal, qui avait découvert le bras dans sa benne, le membre amputé gisant dans un sac en plastique. 

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Et à peine quelques heures plus tard, sur la berge du canal, c'est le tronc de la victime qui avait été trouvé par un sans-abri dans une valise dissimulée au pied d'un arbre. Les premières constatations avaient alors démontré que les membres retrouvés appartenaient bien à la même personne.

Une dispute entre deux collègues de travail qui dégénère

L'enquête des policiers toulousains a conduit à l'arrestation jeudi soir d'une femme de 52 ans. La quinquagénaire, interpellée plus tôt dans l'après-midi à l’aéroport de Montpellier (Hérault) alors qu'elle rentrait d’un voyage à Paris, a reconnu s’être rendue chez la victime, une collègue de travail, à Toulouse, le 15 mai dernier et s’être disputée avec elle.

Elle a expliqué lors de son audition dans les locaux de la PJ de Montpellier «avoir porté un coup violent sur la victime à l’aide d’une bouteille de vin et lui avoir donné un coup de pied au flanc», a indiqué vendredi après-midi le procureur de la République de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau. Elle aurait ensuite quitté l’appartement, laissant derrière elle la victime gémissante mais toujours en vie.

Prise de remords, elle aurait fait demi-tour et l'aurait retrouvé morte, les avants bras tailladés à l’aide d’un rasoir. «Le lendemain, après avoir acheté une scie, elle a procédé elle-même à la découpe de la dépouille. Elle reconnaît aussi avoir fait usage de la carte bancaire de la victime en tentant de retirer la somme de 1.500 euros, mais n’a obtenu que 300 euros», complète le responsable du parquet.

Un SMS équivoque à l'origine du drame ?

L'argent ne serait toutefois pas à l'origine de son geste. La quinquagénaire a reconnu auprès des enquêteurs qu’elle entretenait des relations «exécrables» avec la victime et a indiqué qu’elle s’était présentée à son domicile pour avoir une explication sur son attitude «sexuellement ambigue». C'est, d'après elle, ce qui aurait «motivé son passage à l'acte», dû notamment à un SMS équivoque.

C’est d’ailleurs en partie grâce aux téléphones portables que les policiers de la PJ ont pu remonter jusqu’à la quinquagénaire, toujours en garde à vue. L’enquête avait par ailleurs mis en avant des relations difficiles entre ces deux femmes qui travaillaient dans la même association, implantée à Toulouse et Montpellier.

Ce samedi, une information judiciaire devrait être ouverte pour «homicide volontaire». La suspecte est actuellement dans les locaux de la PJ de Toulouse et des perquisitions ont été réalisées au domicile de la victime, lieu où elle aurait été démembrée.

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