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Emploi : la loi travail ne sert à rien selon Gattaz

Le président du Medef Pierre Gattaz à Paris le 2 juin 2016 [ERIC PIERMONT / AFP/Archives] Le président du Medef Pierre Gattaz à Paris le 2 juin 2016 [ERIC PIERMONT / AFP/Archives]

Pierre Gattaz, président du Medef, s'est dit jeudi "très déçu" et "très pessimiste" concernant le projet de loi travail, estimant que le texte proposé par le gouvernement ne servirait "strictement à rien" en terme d'emploi.

"La loi travail: énorme déception", a-t-il dit au terme d'une rencontre avec Manuel Valls à Matignon, la qualifiant de "monument de complexité, absolument illisible pour les TPE-PME". Après le pacte de responsabilité et son impact positif sur les marges, "je pensais que la loi travail définie en janvier aurait permis de faire l'électrochoc nécessaire de confiance et de simplification que les entreprises, les TPE, les PME attendaient", a-t-il dit, en référence à la première version du texte, publiée en février.

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Cette version a été largement réécrite par Matignon, après les vives critiques des syndicats et des politiques, qui la considéraient comme étant trop favorable pour l'entreprise. "Aujourd'hui nous sommes dans une version 4, je dirais un monument de complexité, absolument illisible pour les TPE-PME. Les mesures intéressantes pour les TPE-PME, notamment les plafonnements des (indemnités aux) prudhommes, les mesures directes comme le forfait-jour ou l'aménagement du temps de travail qu'on aurait pu imaginer faire directement avec le salarié ont sauté, et on a vu apparaître des tas de complexité dans tous les sens", selon M. Gattaz.

"Plus personne n'y comprend rien"

"Plus personne n'y comprend rien sur le terrain et c'est une loi qui ne servira strictement à rien pour l'emploi, j'en suis désolé, je l'ai dit au Premier ministre", a lancé le patron des patrons. Il s'est dit "très déçu, très pessimiste", espérant "qu'il y aura une lueur d'espoir pour éventuellement rajouter quelques mesures fortes, simples", citant le plafonnement des indemnités prudhommales.

Il a également redit que l'article 2, accordant la primauté de l'accord d'entreprise sur la branche en terme d'aménagement du temps du travail, était "la dernière chose intéressante" qui demeurait dans le texte.

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