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Mort de Michel Rocard : un hommage national rendu le 7 juillet

L'ex-Premier ministre Michel Rocard avait laissé un testament sur le triple hommage qu'il souhaitait à sa mort. [Martin Bureau / AFP]

Michel Rocard, décédé samedi à l'âge de 85 ans, avait laissé un testament très précis sur ce qu'il souhaitait à sa mort a indiqué dimanche le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis.

Outre une cérémonie au temple protestant et un hommage au siège du PS, l'ex-Premier ministre souhaitait ainsi un hommage national aux Invalides. "Il voulait une cérémonie au temple, un hommage national aux Invalides avec allocution du président de la République mais aussi de l'ancien secrétaire général de la CFDT, Edmond Maire, et un hommage à Solférino avec intervention du Premier ministre Manuel Valls, de l'historien du PS Alain Bergounioux et de moi-même", a précisé M. Cambadélis.

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Cet hommage national sera rendu jeudi 7 juillet à midi aux Invalides (Paris). L'homme politique sera par ailleurs incinéré cette semaine à Paris, et ses cendres ensuite inhumées à Monticello en Corse d'où est originaire son épouse actuelle, Sylvie, a tenu à préciser dimanche son fils Francis à l’AFP. Une minute de silence est également prévue lundi soir à la mairie de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), dont Michel Rocard fut longtemps le maire.

Hommage personnel du chef de l'Etat

Dimanche matin, François Hollande s'est rendu à la Pitié-Salpêtrière pour rendre un hommage personnel à Michel Rocard et saluer sa famille, a indiqué à l'AFP l'entourage du chef de l'Etat. Le Premier ministre Manuel Valls devait faire de même à la mi-journée pour saluer celui qu'il considère comme son "père en politique", auprès duquel il travailla à Matignon.

Atteint d'un cancer, Michel Rocard "subissait des traitements lourds, il préparait avec beaucoup de lucidité, de courage et sérénité ses derniers mois", a raconté François Hollande au JDD. Le président de la République a dit l'avoir vu il y a un mois pour la dernière fois, "fatigué mais parfaitement conscient", à la remise de la Légion d'honneur au peintre Pierre Soulages, "son ami".

"Je l'avais vu il y a quelques jours et il pensait tenir sa réunion sur les pôles, dans quelques jours au quai d'Orsay", a affirmé le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron sur Europe 1/Le Monde/iTélé. Toujours "en mouvement, en perpétuelle réflexion", comme sur la lutte contre le réchauffement climatique, "son horizon, c'était la planète", a souligné François Hollande.

L'artisan du RMI et de la CSG a marqué l'Histoire en jouant un rôle clef dans les accords de Matignon - un des plus beaux souvenirs de sa vie politique. "La Nouvelle-Calédonie pleure celui par qui elle a pu renaître, en 1988, avec Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou, après une décennie de guerre civile", a souligné le centriste Philippe Gomes, à l'unisson des hommages sur le "Caillou".

Depuis son décès, le théoricien de la "deuxième gauche", ex-Premier ministre socialiste à l'ambition présidentielle toujours contrariée et homme d'"utopies concrètes", suscite un élan convergeant dans un pays qui reste en pré-campagne présidentielle. "La vérité française, c'est que l'on ne sait plus ce qu'est la droite et la gauche", jugeait Michel Rocard en juin.

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