Son testament le stipulait. Cinq jours après sa mort, un hommage national va être rendu à Michel Rocard, jeudi à midi, dans la cour d'honneur de l’Hôtel des Invalides, à Paris.
La cérémonie, présidée par François Hollande, sera l’occasion de saluer l’action de l’ancien Premier ministre. L’ex-secrétaire général de la CFDT, Edmond Maire, devrait également prendre la parole. Deux heures plus tard, c’est le Parti socialiste qui, conformément au souhait du "père de la deuxième gauche", honorera sa mémoire, rue de Solférino. Tout comme le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, le Premier ministre, Manuel Valls, sera présent, lui qui a toujours considéré Michel Rocard comme son mentor.
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Une pluie de louanges de droite à gauche
Depuis son décès, l'artisan du RMI et de la CSG a suscité un élan convergent dans un pays qui reste en pré-campagne présidentielle. De droite comme de gauche, les personnalités politiques n'ont pas tari d'éloges sur cet "homme d'Etat", ce "passionné", cette "grande figure de la gauche", voire ce "visionnaire" ou encore, ce "scout moderne", ce "réformateur" qui savait "parler vrai".
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Au total, six hommages auront été rendus, après ceux du Parlement européen, de l’Assemblée, du Sénat et de la mairie de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) – ville qu’il avait dirigée pendant dix-sept ans. Cérémonie au temple protestant, puis deux autres aux Invalides et au siège du Parti socialiste : Michel Rocard, doté du sens de l'histoire, avait en effet laissé un testament "très précis" sur le triple hommage qu'il souhaitait à sa mort, a indiqué Jean-Christophe Cambadélis.
Décédé samedi dernier d'un cancer à l’âge de 85 ans, Michel Rocard sera incinéré cette semaine dans la capitale, selon son fils, Francis. Puis ses cendres seront inhumées, probablement en septembre, à Monticello (Haute-Corse), d’où sa dernière épouse, Sylvie, est originaire.