Magnanville, Saint-Etienne du Rouvray, l’attentat déjoué de Notre-Dame de Paris. Derrière toutes ces affaires, un nom revient : celui de Rachid Kassim. Mais qui est donc cet homme qui a inspiré toutes ces attaques ?
Le jihadiste de 29 ans, originaire de Roanne (Loire), est un ancien animateur social de sa ville. S’il se radicalise en 2011 après un voyage en Algérie, il quitte finalement le territoire français l’année suivante pour gagner l’Egypte. Il rejoindra les rangs de Daesh quelques temps plus tard. On a d’ailleurs pu le voir dans plusieurs vidéos de propagande du groupe jihadiste, dont l’une mise en ligne cet été après l'attaque de Nice.
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Impossible pour le renseignement français de savoir où il se trouve actuellement, les hypothèses le situant en Syrie ou en Irak. Il n’a pourtant pas besoin de se déplacer en France pour contacter ses ouailles, le jeune homme utilisant la messagerie Telegram pour parvenir à ses fins. Selon Europe 1, il aurait réuni plus de 300 personnes sur ses groupes de discussion.
Terrorisme de proximité
C’est d’ailleurs grâce à Telegram qu’il a pu téléguider, de manière plus ou moins décisive, les dernières attaques coordonnées sur le sol français. Selon les enquêteurs, il pourrait avoir inspiré les attaques de Magnanville (Yvelines), où Larossi Abballa a tué un policier et sa compagne le 13 juin, de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), où Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean ont tué un prêtre le 26 juillet, ainsi que le commando de femmes jihadistes démantelé cette semaine à Boussy-Saint-Antoine (Essonne).
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Pour ces raisons et son influence, Rachid K. est l’un des hommes les plus recherchés par le renseignement français. Et à l’inverse de la filière créée par Abaaoud, à l’origine des attentats de Paris et Bruxelles, il ne compte pas sur des commandos lourdement armés, ce qui le rend plus imprévisible. Il pratique ainsi un «terrorisme de proximité» et «artisanal», comme le décrit le procureur de Paris François Molins.