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Lettres de François Mitterrand : «Je ne sais pas si j'ai bien fait», confie Anne Pingeot

Le Président François Mitterrand inaugure le musée d'Orsay, le 1er décembre 1986 à Paris, en présence de Valéry Giscard d'Estaing (G), Françoise Cachin (D), conservateur en chef et Anne Pingeot (de dos), conservateur du musée d'Orsay. [DERRICK CEYRAC / AFP/Archives]

Elle sort exceptionnellement de son silence. Le grand amour de l'ancien chef de l'État et mère de Mazarine s'est confiée ce lundi 17 octobre sur France Culture sur la publication de la correspondance qu'elle a entretenu avec François Mitterrand. 

Elle semble un peu regretter son choix. «Je ne sais pas si j'ai bien fait» de laisser publier les lettres d'amour de François Mitterrand, confie ainsi Anne Pingeot à l'historien Jean-Noël Jeanneney au sujet de la parution des ouvrages «Lettres à Anne 1962-1995» et «Journal pour Anne 1964-1970», qui viennent tous deux de sortir chez Gallimard.

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Au total, c'est une conversation de deux heures trente qui sera diffusée à 20H00 sur France Culture, de lundi à vendredi, à raison de trente minutes par jour. Le 1er épisode a été mis en ligne à 08H00 lundi sur le site de la radio.

Au départ, explique celle qui fut conservateur au musée d'Orsay, l'Institut François-Mitterrand lui avait demandé, «il y a deux ou trois ans», si elle avait des lettres de l'ex-chef d'État en vue de la célébration, en 2016, du centenaire de sa naissance. Elle a alors rouvert «une correspondance qui a commencé il y a plus d'un demi-siècle». «Et puis je l'ai transcrite, ce qui était à la fois une épreuve et une façon assez étonnante de revivre toute ma vie», raconte Anne Pingeot.

Des lettres qui ne devaient pas être publiées de son vivant

Si, finalement, elle a pris la décision de laisser publier ces plus de 1.200 lettres et le Carnet, c'est parce que Jean-Noël Jeanneney (membre de l'Institut François-Mitterrand) l'a convaincue de le faire. Mais Anne Pingeot avoue aussi qu'elle tenait à que ces lettres soient publiées de son vivant.

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Concernant sa relation avec François Mitterrand, marié et père de famille au moment de leur rencontre (en 1962) et qui ne se séparera jamais de son épouse, Anne Pingeot, de 27 ans la cadette de l'homme d'État, rappelle le poids des traditions et des familles bourgeoises de l'époque. «Je crois que ça a compté beaucoup parce que, on comprenait très bien cette trame de devoir, cette trame de limite aussi que lui a dépassée mais qu'il m'a aidée aussi à dépasser.»

«Que n'ai-je entendu, par exemple, sur la vision de la femme... la femme est quelqu'un qui doit être soumis, qui ne doit avoir aucune vie intellectuelle.» «Ce côté de soumission a fait que j'ai accepté au fond l'inacceptable», souligne-t-elle.

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