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Affaire Théo : rassemblement à Bobigny dans un climat tendu

Les forces de l'ordre ont eu recours au gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. [Philippe Lopez / AFP]

Environ 200 jeunes se sont rassemblés jeudi à Bobigny pour dénoncer les violences policières en lien avec l'«affaire Théo», une manifestation non déclarée que les forces de l'ordre ont dispersée en faisant usage de gaz lacrymogènes, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le rassemblement s'est tenu dans l'après-midi devant la gare routière, à proximité du tribunal, à l'endroit où de violents incidents avaient eu lieu samedi lors d'une manifestation de soutien à ce jeune homme noir de 22 ans victime d'un viol présumé à la matraque lors d'une interpellation. 

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Ce rassemblement, non déclaré en préfecture, a été dispersé au bout d'une trentaine de minutes par les forces de l'ordre présentes en nombre avec notamment des tirs de grenades lacrymogènes.

Un manifestant a expliqué à l'AFP être venu car il est «vraiment scandalisé par les violences policières, l'impunité policière». «La plupart des jeunes sont en colère donc je comprends qu'ils caillassent», a expliqué cet étudiant. 

Des avertissements des autorités

Dans la journée, la préfecture de Seine-Saint-Denis avait averti sur les réseaux sociaux: «les personnes et sites qui relaient un appel à manifester en amont participent de facto à l'organisation d'un attroupement non déclaré. Ils mettent en jeu leurs responsabilités morale et juridique, à l'instar des éventuels participants à cet attroupement».

La manifestation de «soutien à Théo» samedi à Bobigny avait dégénéré et débouché sur de multiples dégradations et 37 interpellations en Seine-Saint-Denis.

Les manifestations se sont multipliées en France depuis la violente interpellation le 2 février à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) de Théo, qui a entraîné la mise en examen de quatre policiers, dont un pour viol.

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