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Qui sont les 500 frères, activistes non-violents de Guyane ?

Avec leurs cagoules et leurs vêtements noirs, les 500 frères ont une image de milice violente.[JODY AMIET / AFP]

Parmi les nombreux collectifs et syndicats qui ont appelé à la grève générale en Guyane ce lundi, celui dit des «500 frères» intrigue. 

Créé récemment par des citoyens contre «l'insécurité en Guyane», le groupe multiplie les manifestations. Son nom fait référence au film «300» narrant l'histoire des Spartiates. Ses membres sont toujours cagoulés, une façon de se protéger selon eux. Autre particularité, ils portent des vêtements noirs censés rappeler non seulement «le deuil des disparus» mais aussi signifier «que nous nous estimons déjà tous morts tant la situation est critique» expliquent-ils sur leur page Facebook.

Un peu plus d'une centaine de membres sont actifs dans la réalité. Ils revendiquent une action non-violente au cri de «Nou bon ké sa» («On en a marre de ça») et ont pour but principal de dénoncer la délinquance mal gérée en Guyane. Il s'agit en effet du territoire français où l'on compte le plus d'homicides avec 42 meurtres pour 252.000 habitants en 2016.

Le 22 février, ils avaient lancé une manifestation contre la délinquance après le meurtre d'un homme dans un des quartiers populaires de la ville de Cayenne. Le 18 mars dernier, ils faisait irruption dans une salle de conférence où la ministre de l'Écologie Ségolène Royal s'était rendue. «Nous ne sommes pas des méchants» avaient-ils déclaré alors que de nombreuses délégations étrangères ont cru à une attaque terroriste. Ils ont tout de même profité du moment afin de demander à la ministre d'agir pour «arrêter la violence».

Si leurs interventions se déroulent généralement bien, leurs cagoules effraient et prêtent le flanc à des comparaisons peu glorieuses avec les mouvements de casseurs ou le principe d'une milice. «Nous ne sommes pas une milice, nous manifestons sans arme, avec comme seul accessoire notre cagoule», précise Zadkiel Saint-Orice, un des porte-parole du collectif au Monde.

Leurs revendications, assez claires, portent sur plus de sécurité pour les Guyanais. Ils souhaitent par exemple l'éradication des squats et le renfort de gendarmes. Ils font partie des syndicats et collectifs qui ont appelé à la grève générale sur tout le territoire guyanais ce lundi.

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