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35 arrestations après un rassemblement pour un homme tué par la police

150 personnes s'étaient rassemblées devant le commissariat du 19e arrondissement de Paris. [AFP / ARCHIVES]

La police a arrêté trente-cinq personnes lundi soir à la suite d'une manifestation destinée à protester contre la mort dimanche d'un Chinois tué lors d'une intervention policière.

Environ 150 personnes «membres de la communauté asiatique» s'étaient rassemblées devant le commissariat du 19e arrondissement lundi soir, selon la préfecture de police de Paris (PP). Vingt-six personnes ont été arrêtées pour participation à un groupement en vue de commettre des violences, trois pour violences sur agent de la force publique et dégradation d'un véhicule de police par engin incendiaire et six pour jets de projectiles, a rapporté la PP.

Trois policiers de la compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI 75) ont été blessés légèrement. Un véhicule de police a été endommagé par un engin incendiaire, ainsi que trois automobiles appartenant à des particuliers.

«Les autorités de police sur place ont confirmé leur volonté de recevoir une délégation de membres de la communauté asiatique afin d'apporter une réponse à leurs interrogations sur l'intervention policière du dimanche», a informé la préfecture de police. La rencontre n'a pas eu lieu, faute d'interlocuteur.

Dimanche soir, lors d'une intervention pour un «différend familial» dans une habitation du quartier Curial dans le 19e arrondissement, «dès l'ouverture de la porte», un homme s'est précipité pour agresser l'un des fonctionnaires, le blessant à l'arme blanche, avait relaté à l'AFP une source policière. L'un de ses collègues a alors ouvert le feu, pour le protéger, blessant mortellement l'agresseur, avait-elle ajouté. La famille de la victime «conteste totalement la version des faits, il n'a blessé personne», a déclaré lundi à l'AFP l'avocat des proches, Calvin Job.

Enquête de l'IGPN

«Un voisin a appelé la police en disant qu'il y avait des cris», mais selon eux il n'y a eu «aucun différend familial», a-t-il ajouté. L'homme, qui se trouvait avec ses quatre enfants âgés de 15 à 21 ans, était «en train de tailler des poissons avec des ciseaux», selon lui. «Les policiers ont ouvert de force la porte de l'appartement, ce qui l'a propulsé vers l'arrière». Le père de famille n'a «porté aucun coup» et «ne s'est pas précipité» sur les policiers qui auraient «tiré sans sommation», selon l'avocat. La famille devait être entendue mardi après-midi par l'inspection générale de la police nationale (IGPN) selon l'avocat. Le 2e district de police judiciaire et l'IGPN ont été saisis des enquêtes.

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