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Neuf blessés lors d'une manifestation «antifasciste»

Des manifestations ont éclaté, notamment à Bastille. [JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP]

Une manifestation de plusieurs centaines de jeunes «antifascistes» à Paris, «contre» Emmanuel Macron et Marine Le Pen qualifiés pour le second tour de la présidentielle, a été émaillée dimanche soir d'échauffourées avec la police.

Vingt-neuf personnes ont été placées en garde à vue à l'issue de la manifestations parisienne au cours desquelles 143 personnes ont été interpellées. Six policiers et trois manifestants ont été légèrement blessés, lors de ces heurts qui ont rassemblé plusieurs centaines de jeunes «antifascistes». Peu avant l'annonce des résultats du premier tour, des appels au rassemblement avaient été lancés par des mouvements «antifascistes» et «anticapitalistes», qui entendaient organiser une «nuit des barricades».

Les forces de l'ordre ont chargé les manifestants qui avaient pris position sur le rond-point de la place de la Bastille et les marches de l'Opéra. Ils ont essuyé des jets de bouteilles et de pétards de la part des jeunes, souvent vêtus de noir et cagoulés. Les manifestants ont ensuite joué au chat à la souris toute la soirée avec les forces de l'ordre dans l'Est de Paris, scandant «tout le monde déteste la police».

Cinq voitures brûlées

Cinq voitures ont été brûlées dans le Xe arrondissement de la capitale, selon la préfecture de police. Les manifestants ont aussi dégradé des vitrines d'agences bancaires et des abribus et renversé des poubelles. En passant devant des personnes attablées aux terrasses de cafés, qui les regardaient médusées, des manifestants ont lancé: «Macron! C'est les banquiers qui ont gagné et vous êtes contents!».

Quelques manifestations se sont également déroulées en province. Selon la préfecture de Loire-Atlantique, il y a eu plusieurs interpellations à Nantes, où des centaines de personnes ont manifesté derrière une banderole proclamant «Ni banquier, ni raciste» et aux cris de «Nantes debout soulève toi, ni Le Pen, ni Macron», a constaté un photographe de l'AFP. Des manifestants ont lancé des cocktails Molotov et cassé quelques vitrines d'agences bancaires. Les forces de l'ordre, présentes en nombre, ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogène et de désencerclement, ainsi que par des tirs de gomme-cogne.

Manifestations à Rennes et Rouen

A Rouen, une centaine de militants de la mouvance «Nuit debout» a tenté de défiler mais en a été empêchée par les forces de l'ordre. Ils ont appelé à d'autres rassemblements, notamment lors du 1er mai. A Rennes en revanche, une manifestation interdite d'une centaine d'antifascistes s'est déroulée sans affrontements, tandis qu'environ 150 jeunes ont crié à Tours «ni Macron, ni Le Pen» et «Macron Le Pen, la finance ou la haine».

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