En direct
A suivre

Victime des attentats du 13 novembre, un rugbyman français arrête sa carrière

Des examens médicaux ayant révélé des complications inhérentes à sa convalescence, sont à l'origine de sa décision.[AFP]

Sérieusement blessé devant le restaurant Le Petit Cambodge, théâtre de la barbarie du terrorisme islamiste le 13 novembre 2015, le rugbyman français Aristide Barraud a annoncé vendredi 28 avril mettre un terme à sa carrière professionnelle.

«Depuis trois mois, je vois que mon corps n'accepte plus l'effort physique et m'envoie des signaux négatifs», explique-t-il dans un texte publié en italien sur le site de son club Mogliano (Italie) qu'il avait rejoint en 2014. Des examens médicaux ayant révélé des complications inhérentes à sa convalescence, sont à l'origine de sa décision. 

L'équipe italienne a précisé les circonstances de l'annonce faite par Aristide Barraud à ses coéquipiers. «À la fin de l'entraînement, il s'est assis au bar et a pris la parole, pour raconter la vérité. Simplement, avec lucidité. La vérité sur ses réelles conditions physiques, la vérité sur ce qu'il s'est passé pendant ces longs mois de rééducation, la vérité sur ce qu'il pensait à tout moment du jour et de la nuit, des nuits d'insomnies pour la plupart, à cause de la douleur continue causée par les entraînements auxquels il s'est soumis jusqu'ici.», explique le Mogliano Rugby.

Présent avec sa soeur au Petit Cambodge le 13 novembre 2015, Aristide Barraud avait eu le poumon perforé, la cuisse gauche blessée et la jambe gauche touchée par les fragments d'une troisième balle ayant explosé avant de l'atteindre. Formé à Massy et passé par le Stade Français, il avait livré son témoignage au journal L'Equipe en mars 2016. «J’ai entendu trois coups de feu, j’ai tourné la tête, il m’a mis en joue, en me regardant (…).J’ai réagi. Mon réflexe, c’est de mettre ma sœur derrière moi [il s'est aussi mis sur le côté]. C’est là qu’on a été touchés. Les médecins n'ont pas compris comment je n'étais pas mort dans les dix minutes», expliquait-il.

 

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités