En direct
A suivre

Investitures En Marche! : Macron fâche Bayrou

Le président du MoDem a fait savoir que la liste des investis n'avait pas «l'assentiment» de son parti, qui avait conclu un accord avec En marche !.[Eric FEFERBERG / AFP]

Emmanuel Macron a pour l'instant ménagé des ténors de droite et de gauche en n'investissant jeudi aucun candidat pour les législatives dans quelque 150 circonscriptions, mais a fortement contrarié son allié François Bayrou qui espérait davantage de candidatures MoDem.

Après avoir adopté une ligne dure en promettant d'aligner un représentant dans chacune des 577 circonscriptions, le nouveau président de la République a temporisé jeudi en ne dévoilant que 428 noms, à huit jours de la fin du dépôt légal des candidatures. C'est évidemment la lecture en creux de cette liste qui a focalisé l'attention et notamment les blancs laissés face à des responsables LR comme Bruno Le Maire, ou l'ancien Premier ministre Manuel Valls, façon de laisser la porte ouverte dans le premier cas et de faire un compromis dans le second.

Mais le président du MoDem François Bayrou a fait une toute autre analyse de cette liste et prévenu qu'elle n'avait pas «l'assentiment» de son parti, qui avait conclu un accord avec En marche ! dont les termes n'ont pas été rendus publics. «Je convoque le bureau politique du MoDem demain soir en souhaitant que dans les heures qui viennent, un mouvement de raison permette des investitures communes dans toutes les circonscriptions comme Emmanuel Macron et moi en sommes convenus depuis le premier jour de notre entente», a-t-il déclaré.

«Il veut faire monter les enchères»

Des proches du président élu ont tenté de déminer ces critiques. «Ce qu'il se passe c'est qu'il considère qu'il n'a pas été assez servi, c'est tout», a expliqué un premier, pour qui «Bayrou est un homme politique madré, il veut faire monter les enchères». «Plusieurs dizaines de MoDem ont été retenus et dans des circos gagnables», relève un second. «Mais il peut arriver qu'il y a des gens auxquels il tenait et qui n'y sont pas...».

Le secrétaire général de La République en Marche !, Richard Ferrand, a assuré qu'il pourrait y avoir des places dans les 150 circonscriptions restantes. Outre cette première anicroche avec un allié majeur, la liste comportait pas moins de dix erreurs, corrigées dans la soirée.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités