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Imbroglio autour d'un accord entre Bayrou et Macron

La nouvelle liste d'investitures MoDem doit encore être validée par La République en Marche.[Eric FEFERBERG / AFP]

Le président du MoDem François Bayrou a annoncé vendredi soir avoir trouvé un projet d'accord «solide et équilibré» avec la République en marche ! sur les investitures aux législatives. Richard Ferrand a pour sa part démenti tout accord.

«On a fait des pas en avant sur des questions extrêmement importantes pour l'avenir de la majorité», a déclaré aux journalistes François Bayrou, à l'issue d'un bureau exécutif de son parti.

Quatre heures de travail

Les responsables du MoDem, en contact avec des responsables d'En Marche!, ont travaillé pendant quatre heures vendredi soir sur une liste d'investitures qui doit encore être avalisée par le parti d'Emmanuel Macron samedi matin, mais François Bayrou s'est montré confiant sur un accord.

Allié du président élu, François Bayrou avait refusé de donner son «assentiment» à la liste de 428 noms dévoilée jeudi par la République en Marche !, estimant que son mouvement avait été lésé en n'obtenant qu'une quarantaine d'investitures alors qu'il en réclamait une centaine.

Selon François Bayrou, il ne s'agissait pas de répondre «à des problèmes arithmétiques» mais «à deux questions essentielles : est-ce qu'il s'agit d'un parti unique ou d'une majorité plurielle ? Quel est le point d'équilibre de la majorité ? Nous souhaitons qu'il soit au centre, central et pas déséquilibré d'un côté ou de l'autre». Aux termes de ce projet d'accord, la future majorité qui devrait sortir des élections des 11 et 18 juin est «centrale, équilibrée et pluraliste», s'est-il félicité.

Richard Ferrand dément tout accord

«Il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais d'accord d'appareil», a déclaré Richard Ferrand, secrétaire général de «la République en marche !», interrogé sur BFMTV, en marge d'une réunion des candidats de La République en marche! au Musée du Quai Branly à Paris. 

«Ce qui est en marche, c'est l'examen des propositions de candidatures complémentaires par la commission nationale d'investiture que nous a fait parvenir le MoDem, comme la République en marche a pu le faire de son côté également», a-t-il ajouté.

«Notre boussole a toujours été le renouvellement, et cela ne changera pas, et nous voulons construire une majorité qui soit une majorité avec des personnes, des citoyennes, des citoyens, des personnalités, des élus de la gauche, des mêmes de la droite et également bien sûr du centre», a expliqué M. Ferrand.

Le secrétaire général de «la République en marche !» a par ailleurs fait valoir qu'«il faut savoir s'affranchir de l'esprit de boutique pour viser seulement le rassemblement, le renouvellement et l'intérêt général».

Un trop grand optimisme de la part de François Bayrou ?

Pourquoi M. Bayrou a-t-il parlé d'accord ? «Il lui arrive d'être optimiste», a répondu M. Ferrand, assurant par ailleurs qu'il n'y avait «aucune» conversation entre François Bayrou et Emmanuel Macron à ce sujet. «Ce n'est pas du niveau du président de la République de se préoccuper de ces questions», a souligné le député du Finistère.

En mars, en pleine campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait rejeté l'idée d'«accords d'appareils avec d'autres partis» en vue des élections législatives, mis à part le «cas spécifique» de «l'alliance conclue avec François Bayrou» et son parti, le MoDem.

«François Bayrou était en situation de se présenter à l'élection présidentielle, et il a souhaité nous rejoindre. Donc, il a une identité propre, reconnue», avait déclaré Emmanuel Macron sur LCP.

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