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Tout savoir sur Marie-Anne Montchamp

Succèdera-t-elle à Patrick Kanner en tant que ministre des sports ?[LIONEL BONAVENTURE / AFP]

Depuis la nomination d'Edouard Philippe, plusieurs noms circulent quant au futur gouvernement. Parmi eux, celui de Marie-Anne Montchamp est évoqué pour le ministère des Sports. Peu connue du public, cette femme de 59 ans spécialisée dans les questions du handicap est issue de ce qu'elle appelle «les républicains sociaux».

Née le 1er novembre 1957 à Tulle (Corrèze), Marie-Anne Montchamp est mariée, mère de quatre enfants, et vit actuellement à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne). Son parcours politique débute en 2001, en tant qu'adjointe au maire de Nogent-sur-marne, qu'elle rejoint sous l'étiquette RPR. L'année suivante, elle devient députée de la septième circonscription du Val-de-Marne.

Exclue pendant trois ans de l'UMP

Elle intègre le troisième gouvernement Jean-Pierre Raffarin en 2004, en tant que Secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, pour une durée d'un an. Elle est ensuite, en 2006, vice-présidente du club d'inspiration libérale «Réforme et Modernité», qui soutient fortement Dominique de Villepin en vue de sa possible candidature à l'élection présidentielle de 2007.

Par la suite, Marie-Anne Montchamp va tenter de se présenter à l'élection municipale de 2008, en candidate dissidente face au maire sortant. Elle échoue au second tour avec 33,57% des voix. Elle est suspendue par l'UMP et exclue du parti pour trois ans, alors qu'elle en était pourtant membre depuis sa création. Cela ne l'empêche pas de contiuer de siéger au groupe UMP à l'Assemblée nationale.

Critiquée pour son opportunisme

En 2010, Marie-Anne Montchamp participe à la création de «République solidaire», parti de l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, et en devient la porte-parole.

Elle critique alors ouvertement les décisions de Nicolas Sarkozy, comme le redécoupage législatif qui supprime sa circonscription législative. Elle tente également de rallier plusieurs députés centristes et UMP pour former un nouveau groupe parlementaire sous l'étiquette de République solidaire, mais en vain.

Et pourtant, elle quitte son poste au sein de RS lorsqu'elle est nommée secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, sous le troisième gouvernement Fillon. Cette décision provoque l'incompréhension de ses pairs, notamment chez les villepinistes. Pour le politologue Thomas Guénolé, «bien qu'il n'ait pas été officiellement enregistré au Livre Guiness des records, ce laps de temps de cinq mois pour retourner sa veste semble constituer un record de brièveté».

Lors de la primaire présidentielle des Républicains, en 2016, Marie-Anne Montchamp apporte son soutien à Nicolas Sarkozy.

Ralliement de dernière minute

Le 28 mars 2017, elle quitte les Républicains et rejoint Emmanuel Macron et son mouvement En Marche!, déplorant «l'étroitesse» du projet de François Fillon. Au Figaro, elle explique : «Moi, la gaulliste sociale, quand j'ai entendu Emmanuel Macron s'y référer et que j'ai lu son programme, j'ai compris qu'il est est absolument nécessaire que la droite soit présente dans le projet, pour lui donner son équilibrage et qu'il prenne toute sa dimension».

Pour elle, Emmanuel Macron a «le projet le plus innovant, le plus réaliste, le plus en phase avec la société française aujourd'hui».

Son ralliement a également été motivé par le score de Marine Le Pen dans les sondages de l'élection présidentielle. Elle a affirmé voir en Emmanuel Macron «le meilleure barrage au Front national», face à un «François Fillon tellement à la droite de Marine Le Pen dans certaines de ses positions qu'il lui fait écho».

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