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Législatives 2017 : les 10 points chauds à surveiller

Le duel entre Mélenchon et Mennucci sera l'un des plus suivis. [KENZO TRIBOUILLARD, PATRICK KOVARIK / AFP]

Organisées un peu plus d'un mois seulement après l'élection présidentielle, les élections législatives s'annonçent comme plus disputées que jamais, avec l'émergence de la République en Marche et les difficultés du PS et des Républicains.

Certaines circonscriptions seront ainsi le théâtre d'affrontements d'une importance décisive. Voici les duels qu'il faudra surveiller au premier, voire au second tour. 

2e circonscription des Alpes de Haute-Provence : Castaner joue son poste

Désigné porte-parole du premier gouvernement sous Emmanuel Macron, Christophe Castaner, élu en 2012 sous l'étiquette PS, aura face à lui le Front National et France Insoumise, qui ont de vraies chances de l'emporter. Et en vertu de la règle fixée par le président de la République, il devra laisser sa place au gouvernement s'il n'était pas réélu. 

1ère circonscription de l'Essonne : Valls face à son «gifleur»

Voilà un scrutin qui devrait attirer les caméras. Rejeté par En Marche ! et par le PS, l'ancien Premier ministre Manuel Valls jouera sa réélection en tant que candidat indépendant. Ce qui ne l'empêche pas de se présenter comme «le candidat de la majorité présidentielle», utilisant les codes graphiques de la République en Marche.

Et face à lui, il aura deux fortes personnalités : l'humoriste controversé Dieudonné, dont le suppléant n'est autre que Nolan Lapie, le jeune homme qui avait giflé Manuel Valls en Bretagne, mais aussi le chanteur Francis Lalanne, qui se présente comme suppléant de Jacques Borie (Mouvement 100%).

Si la campagne s'annonce agitée, Manuel Valls semble en revanche bien placé pour l'emporter dans son fief, le PS et La République en Marche n'ayant pas présenté de candidat contre lui.

11e circonscription des Yvelines : Hamon face à La République en Marche

Le candidat malheureux du Parti Socialiste à la présidentielle se voit défier dans son fief par le parti d'Emmanuel Macron. Benoît Hamon affrontera en effet Nadia Hai, investie par la République en Marche et responsable du comité «Femmes en Marche avec Macron». 

2e circonscription du Gard : une torera face au FN

Candidate de la République en Marche, la torera Marie Sara affrontera le député sortant du Front National, Gilbert Collard. Elle s'était fait connaître dans les années 1990 en étant l'une des rares torera à cheval dans un univers presque exclusivement masculin. A la retraite depuis 2007 et désormais à la tête des arènes de Sainte-Maries-de-la-Mer, elle fait face à un défi de taille, alors que Gilbert Collard avait obtenu 43% des voix au premier tour en 2012. Ce dernier ne s'est d'ailleurs pas privé de publier sur Twitter un message d'accueil peu amène. 

2e circonscription de Paris : NKM en difficulté

Dans une circonscription pourtant très favorable à la droite, dont le député sortant n'est autre que François Fillon, qui ne se réprésente pas, NKM est loin d'être assurée de l'emporter. L'ancienne ministre et candidate (LR) à la mairie de Paris s'apprêtait déja à affronter le candidat de La République en Marche Gilles Legendre et le maire LR dissident du VIe arrondissement, Jean-Pierre Lecoq. Elle devra aussi faire face à l'ancienne plume de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, qui a déposé sa candidature vendredi dernier après que Les Républicains ont refusé de lui accorder l'investiture. 

16e circonscription de Paris : Cambadélis défié

Elu pour la première fois en 1988 dans cette circonscription qui couvre une partie du 19e arrondissement de la capitale, Jean-Christophe Cambadélis se voit menacé dans son fief. Le patron du PS, élu pour la quatrième fois en 2012 avec 70% des voix au second tour, doit en effet faire face au nouveau secrétaire d'Etat au numérique, Mounir Mahjoubi, investi par la République en Marche. A 33 ans, ce dernier joue pour sa part sa place au gouvernement, qu'il devra quitter s'il n'est pas élu. Mais c'est la candidate de la France Insoumise, Sarah Legrain, qui pourrait tirer son épingle du jeu. Cette enseignante pourrait profiter de la bonne dynamique de sa formation dans cette circonscription, située dans un arrondissement qui avait placé Jean-Luc Mélenchon en tête au premier tour de la présidentielle. 

18e circonscription de Paris : El khomri contestée

L'ancienne ministre du Travail, devenue la cible de la défiance d'une partie de la gauche et de l'extrême droite à cause de la loi Travail qui porte son nom, voit se dresser des adversaires de poids face à elle. A droite, elle affrontera le LR Pierre-Yves Bournazel. Et à gauche, le candidat de la France Insoumise Paul Vannier et la féministe Caroline De Haas. Elle a toutefois été épargnée par la République en Marche, qui n'a pas présenté de candidat dans la circonscription. 

6e circonscription de Paris : Duflot face à un proche de Macron

La bataille s'annonce serrée entre les différents représentants de la gauche et du centre. Députée sortante, l'écologiste Cécile Duflot aura face à elle le conseiller politique adjoint d'Emmanuel Macron, Pierre Person, mais surtout la porte-parole de la France Insoumise Danielle Simonnet et la socialiste Nawel Oumer. Cette dernière a en effet décidé de se lancer en dissidente, après l'accord entre EELV et le PS sur la candidature de Cécile Duflot. 

4e circonscription des Bouches-du-Rhône : Mennucci face à Mélenchon

En venant défier Patrick Mennucci sur ses terres marseillaises, Jean-Luc Mélenchon entend envoyer un signal clair : la France Insoumise veut remplacer le Parti Socialiste. Favori des sondages, l'ex-candidat à la présidentielle sait que sa côte de popularité est au plus haut dans la cité phocéenne, où il avait prononcé le discours le plus marquant de sa campagne. Dans la 4e circonscription, il avait ainsi récolté 39% des suffrages au premier tour. 

A l'inverse, Patrick Mennucci, député sortant, semble affaiblli : les sondages ne lui donnant que 13% des suffrages, loin derrière la candidate soutenue par la République en Marche, Corinne Versini. 

8e circonscription de l'Essonne : Dupont-Aignan fragilisé

Le député sortant, élu depuis 1997, pourrait bien payer l'accord qu'il a conclu lors de l'entre-deux-tours de la présidentielle entre son parti Debout la France et le Front National, qui lui avait valu de nombreuses critiques. Un accord qui n'est plus valable pour les législatives : le FN a investi son propre candidat, Benjamin Boucher. Nicolas Dupont-Aignan devra aussi affronter, à droite, un candiat LR/UDi, Irvin Bida, et l'UPR Carla Robinet.

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