Une centaine de personnes s'est rassemblée, dimanche 18 juin, pour dénoncer «bavure» policière sur un jeune homme de 24 ans, placé dans un coma artificiel.
Jeudi 15 juin, des policiers d'une brigade de police parisienne tentent d'intercepter un jeune homme qui s'enfuit sur un scooter, sans casque, dans le quartier du Pré-Saint-Gervais en Seine-Saint-Denis.
«Un policier s'est placé sur la chaussée et lui a demandé de s'arrêter. Voyant qu'il n'allait pas s'arrêter, le fonctionnaire a tendu son bras en avant dans un geste de protection et a touché le scooter qui s'est mis à zigzaguer. Le jeune homme est tombé et souffre d'un traumatisme crânien», a raconté une source policière.
« Un grave traumatisme crânien »
Du côté de la famille de la victime, son frère Reda a expliqué que son frère «venait de se faire contrôler» et qu'il avait «fui pour éviter un nouveau contrôle d'identité.» «Il était assis sur un scooter, à l'arrêt, et ne portait donc pas de casque», a-t-il poursuivi.
Juste après la chute, le jeune homme s'était «mis à vomir», a raconté l'un des témoins de la scène. «Les policiers ont d'abord voulu le menoter, puis ils ont vu qu'il n'était pas bien. Ils ont dû appeler les pompiers, qui sont arrivés vingt minutes plus tard», a-t-il raconté.
Hospitalisé à Paris, le jeune homme souffre d'un «grave traumatisme crânien» et d'une «hémorragie cérébrale». Il a été plongé dans un coma artificiel.
Soutenue par «Urgence notre police assassine», la famille accuse les policiers de s'être «acharnés sur lui après sa chute» et de ne pas l'avoir placé en position latérale de sécurité. En attendant l'arrivé des secours, le jeune homme est resté assis par terre, adossé à une voiture.