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Rythmes, notes, redoublement, classes… Tout ce qui va changer à la rentrée scolaire

Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a présenté ses mesures pour la rentrée 2017. [MEHDI FEDOUACH / AFP]

Alors que les enseignants font leur rentrée scolaire cette semaine, celle des enfants approche, avec son lot de changements. Réforme du bac, nouvelles évaluations... voici ce qu'il faut savoir.

Lors d'une conférence de presse, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a présenté ce mardi matin sa feuille de route, détaillant les principaux changements attendus pour les 12,8 millions d'élèves et les 884.000 enseignants, dont certains s'inquiètent déjà d'un nouvel empilement de réformes.

Nombre de ces mesures faisaient partie du programme d'Emmanuel Macron durant sa campagne présidentielle.

Pas plus de 12 élèvres en CP dans les quartiers défavorisés

C'était le cheval de bataille d'Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle.

Cette mesure ne concernera que les élèves de CP dans les quartiers très défavorisés, ou «réseaux prioritaires renforcés» (REP+), ce qui signifie environ 2.500 classes sur l'ensemble du territoire français. Ce dédoublement des classes sera effectif dans 86% des classes.

Pour les 14% restantes, il y aura «deux maîtres» dans la salle de cours. Le dédoublement des classes de CP et CE1 en REP et REP+ s'étalera sur trois ans, jusqu'en 2019, soit un an de plus que prévu.

Plus de 2.500 de postes seront créés grâce au corps des professeurs remplaçants. Une prime annuelle a même été évoquée, afin de motiver les enseignants à s'engager en REP+. Emmanuel Macron avait promis 3.000 euros net par an supplémentaire.

Le programme «devoir faits»

Les élèves pourront demander de l'aide pour leurs devoirs au sein de leur établissement, avec un temps d'études, grâce au programme gratuit «devoirs faits». Il devrait être disponible pour 20% des collégiens en 2017, avant d'être déployé progressivement lors des rentrées 2018 à 2020. 

Les professeurs volontaires seront payés en heures supplémentaires, et seront accompagnés d'assistants d'éducation, de volontaires en service civique, d'associations, de retraités ou d'étudiants.

Les rythmes scolaires adaptés

Cette possibilité concernerait principalement la rentrée 2018. Le but n'est pas d'abandonner la semaine de 4,5 jours réinstaurée en 2014, mais de permettre des dérogations pour revenir à une semaine de 4 jours, «là où émerge un consensus local».

Le ministère assure qu'une «évaluation scientifique des différentes modalités d'organisation du temps scolaire sera conduite durant l'année scolaire 2017-2018».

La réforme a été publiée au journal officiel mercredi 28 juin. 

Une réforme du collège assouplie

Jean-Michel Blanquer souhaite donner plus d'autonomie aux établissement et ainsi laisser plus de liberté aux équipes pédagogiques dans l'organisation de leurs enseignements. Ainsi, dès la rentrée 2017, les collèges qui le souhaitent pourront proposer à nouveau des options de latin et de grec, créer des classes européennes ou bilangues.

Les enseignements pratiques interdisciplinaires, qui avaient été rendus obligatoires par la réforme du gouvernement Hollande, ne seront pas supprimés mais fortement assouplis. 

Des stages de soutien avant la sixième

Des stages de soutien gratuits d'une semaine seront proposés «fin août au moins en éducation prioritaire, et si possible plus largement», a annoncé le ministre de l'Education.

Les stages seront menés par des enseignants volontaires rémunérés en heures supplémentaires, qui se concentreront principalement sur le français et les maths.

Un intérêt accru en faveur de la lecture

Selon une étude dont nous vous parlions au mois de juin, un adolescent Français sur dix est «en difficulté de lecture» et un sur vingt en situation d'illettrisme.

Pour répondre à cette difficulté, six à huit livres, en lien avec le programme, seront proposés aux élèves chaque année. Le ministre entend travailler sur le vocabulaire, l'écoute et la compréhension de l'enfant, mais aussi la mise en place de la lecture en classe, qu'elle soit collective ou individuelle, à voix haute ou en silence.

Des évaluations en classes de CP et de 6e

Jean-Michel Blanquer a annoncé des évaluations pour les élèves de CP à partir du mois de septembre, en français et mathématiques. Cette décision s'appliquera dans toutes les écoles de France.

En novembre, ce sera au tour des élèves de sixième d'être évalués, dans les même matières. Le ministre assure que «chaque élève bénéficiera d'un retour individualisé».

Le redoublement dans certains cas

Le ministre de l'éducation nationale a indiqué qu'il souhaitait «autoriser à nouveau» le redoublement, insistant sur le fait que cela pouvait être «parfois peut-être bénéfique pour un élève», et que s'il devait «rester rare», «on ne doit pas s'empêcher de le faire».

Une réforme du baccalauréat

Jean-Michel Blanquer a annoncé son intention de «remuscler» cet examen.

Le ministère estime que le baccalauréat «a atteint une lourdeur et une complexité unanimement dénoncées qui rigidifient le lycée et rendent le pilotage de l'examen compliqué.» Il entend s'inspirer de plusieurs «exemples européens» pour l'adaptation de l'examen.

Par exemple, il faut savoir que parmi les trente-sept pays de l'OCDE, vingt-sept proposent un examen pour symboliser la fin de l'enseignement scolaire. Si la plupart des pays limitent le nombre de matières à quatre, une douzaine d'épreuves sont imposées en France, en première et en terminale.

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