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Aid el-kébir : tout ce qu’il faut savoir sur cette édition particulière à cause du coronavirus

L’expression aïd el-kébir, veut dire la «grande fête». [Jean-Sébastian Evrard / AFP/Archives]

Les musulmans de France et du monde entier célébreront vendredi 31 juillet, pendant trois jours, l’Aïd el-Kébir. Cette fête, l'une des plus importantes de l’Islam, est touchée par les conséquences de l'épidémie de coronavirus.

Qui dit fête dit également rassemblements et embrassades. Dans le but de limiter au maximum la progression de l'épidémie, le Conseil français du culte musulman (CFCM) recommande de les éviter, notamment pour les personnes à risque. Dans un communiqué, le CFCM demande aux mosquées ne pouvant faire respecter les mesures barrière de «s'abstenir d'organiser les prières collectives de l'Aïd et du vendredi».

Les mosquées organisant plusieurs services de prières sont invitées «à les espacer suffisamment pour éviter que les fidèles se croisent» et ces derniers sont priés d'apporter «leurs tapis individuels de prière» et d'effectuer leurs ablutions chez eux.

Origines

L’expression aïd el-kébir, qui veut dire la «grande fête» est principalement utilisée au Maghreb. De nombreux pays utilisent eux, le nom aïd al-Adha, la «fête du sacrifice». Il convient de la distinguer de l’aïd el-Fitr, qui marque la rupture du jeûne du mois de ramadan.

Dans la tradition musulmane, l’aïd el-Kébir commémore la soumission d’Ibrahim à Dieu. Dans le Coran, il est indiqué que ce prophète (Abraham dans la Bible) a reçu dans ses rêves l’ordre divin de sacrifier son fils, Ismaël. Celui-ci, élevé dans la foi, accepte d’être immolé par son père. Mais au moment où il tentait d’égorger son fils, l’archange Jibril (Gabriel) envoyé par Dieu, lui substituait au dernier moment l’enfant par un bélier. En souvenir de cet épisode, les musulmans sacrifient un animal (mouton, chèvre, bovin), selon les règles en vigueur.

Période du Hajj

L’Aïd el-Kébir se déroule en même temps que le pèlerinage à La Mecque. Elle tombe au lendemain du grand rassemblement des pèlerins sur le mont Arafat. Ce rituel, cinquième pilier de l’Islam, a lieu entre le 8 et le 13 du mois de dhoul hijja du calendrier islamique.

Traditions et règles du sacrifice

De nombreuses familles font le choix de sacrifier un mouton dans un abattoir spécialisé selon le rite. Il est ensuite d’usage de partager la viande en trois parties égales. La première revient à la famille, la seconde aux voisins, amis, collègues et connaissances, la troisième aux pauvres. Si les moyens ne suivent pas, il n’est pas tenu de pratiquer le sacrifice.

En France

Les musulmans sont appelés à venir prier dans les différentes mosquées de France. En général, la prière solennelle a lieu à 8h30 ou 9h selon les mosquées. Ensuite, les fidèles sont invités à se rendre dans les abattoirs pour égorger le mouton selon le rite. 

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