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Incendies en cours dans les Bouches-du-Rhône, plus de 350 hectares brûlés

«Plus de 400 pompiers et 50 engins, appuyés par six Canadair et un DASH (avion gros porteur, ndlr)» sont déployés à Saint-Cannat.[FRANCK PENNANT / AFP]

Plus de 350 hectares brûlés, la ligne TGV Paris-Marseille momentanément interrompue, des habitations menacées : les pompiers tentaient encore samedi soir d'éteindre un incendie à Saint-Cannat, dans les Bouches-du-Rhône, après être venus à bout de plusieurs sinistres dans le département dans la journée.

«J'étais dans le salon, puis on a vu le ciel très bleu devenir gris, noir... Et, surprise ! À 3 km, il y avait un feu», a raconté à l'AFP une habitante prise au piège à Eguilles, Michelle Marmion, 69 ans. «Qu'est-ce qu'on peut faire ?», s'interroge cette femme en regardant le feu qui «progresse, a sauté la route, passe de tous les côtés parce qu'il y a des bourrasques».

«C'est infernal», lâche-t-elle, expliquant avoir «mis l'essentiel dans la voiture : les papiers, bijoux et chéquiers», prête à partir si nécessaire. En début de soirée elle prévoyait de «rester, (et de) prier le ciel pour que ça s'arrête».

«Il n'y a aucune victime mais des habitations sont menacées», a précisé auprès de l'AFP le lieutenant-colonel Nicolas Faure, porte-parole des pompiers des Bouches-du-Rhône, invitant les habitants à «ne pas prendre la voiture pour éviter d'inhaler de la fumée et de mourir asphyxiés».

Le feu a parcouru quelque 500 hectares, en brûlant plus de 350, dans cette zone située au nord-ouest d'Aix-en-Provence, selon un bilan provisoire. 

«Depuis environ 19H00, la ligne TGV Paris-Marseille, qui passe à un kilomètre et dessert Aix-en-Provence, a été momentanément interrompue et une vigilance particulière est portée sur l'A8, située à proximité», a détaillé à l'AFP le lieutenant-colonel Faure vers 21H00.

Vent et sécheresse

Selon cette même source, «l'origine de l'incendie est inconnue pour l'heure, mais il est parti en bord de route : tout est possible». Une enquête est ouverte pour déterminer les causes de l'incendie.

«Plus de 400 pompiers et 50 engins, appuyés par six Canadair et un Dash», un avion gros porteur bombardier d'eau, étaient déployés à Saint-Cannat, a indiqué le lieutenant-colonel Faure, précisant qu'on attendait «jusqu'à 800 hommes au total».

«Tous les moyens locaux et nationaux sont mobilisés, et des renforts des départementaux de Rhône-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Drôme et Hautes-Alpes» ont été demandés, a ajouté le lieutenant-colonel Faure. 

Vers 20H30, 16 appareils étaient en vol et devaient le rester jusqu'à la nuit avant de reprendre leurs rotations dimanche matin, a ajouté la Sécurité civile, poursuivant : «La Sécurité civile espère être maître du feu le plus rapidement possible, même s'il y a du vent sur zone, ce qui ne facilite pas les choses».

Cet incendie est «un violent feu de forêts, avec une forte puissance de propagation en raison du vent et de la sécheresse», ont expliqué les pompiers, précisant que «le feu progresse par sautes (rendant) extrêmement difficile sa maîtrise». 

Les habitants de cette zone sont invités à «rester dans leurs maisons et ne prendre en aucun cas leur voiture», ne «pas emprunter la D17 et la D18 entre Saint-Cannat et Eguilles» pour faciliter l'accès des secours.

En début de soirée, les pompiers ont réussi à éteindre un autre feu qui s'était déclaré sur la commune de Port-de-Bouc, près de la ville côtière de Fos-sur-Mer, mobilisant «200 pompiers, plus de 50 engins, 2 Canadairs, 2 trackers et un hélicoptère bombardier», ont-ils annoncé dans un communiqué. 

Touchées plus tôt, en début d'après-midi, les communes Peyrolles et de Salon-de-Provence étaient hors de danger après que les secours eurent réussi à maîtriser les feux qui n'ont fait aucune victime. 

En raison de vents et de la sécheresse, la préfecture a annoncé l'interdiction totale d'accès dimanche à 18 massifs des Bouches-du-Rhône.

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