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L'agresseur d'une députée En Marche condamné à un mois de prison ferme

[CC Wikipedia]

L'agresseur de la députée En Marche Laurianne Rossi, qui avait giflé la parlementaire dimanche sur un marché des Hauts-de-Seine, a été condamné à six mois d'emprisonnement dont cinq avec sursis, lundi par le tribunal correctionnel de Nanterre.

L'homme de 63 ans, qui avait reconnu les faits et dont le geste violent avait suscité l'indignation dans la classe politique, a été incarcéré dans la soirée.

Mme Rossi, 33 ans, élue en juin dans la onzième circonscription des Hauts-de-Seine sour l'étiquette la République en marche, distribuait des tracts sur le marché de Bagneux lorsqu'elle a été frappée par cet homme, dimanche, aux alentours de 11H00.

Ce «type de réaction à l'encontre d'une élue empêche toute discussion, et compromet très gravement l'ordre public», a considéré la représentante de l'accusation, Hélène Faessel. Laurianne Rossi, qui n'était pas présente à l'audience, a réclamé un euro symbolique de dommages et intérêts.

«Le geste a été plus vif que ma pensée»

«Manifestement, par cette agression, il a porté atteinte à une élue du peuple pour ses idées, donc à la République et à la démocratie», a soutenu son avocat, Me Yolène Bahu. Le sexagénaire, régleur sur machine retraité autrefois délégué CGT et ancien militant PCF, a admis avoir giflé la parlementaire du parti du président Emmanuel Macron, en reconnaissant «une bêtise».

«Cette dame (Laurianne Rossi, ndlr) m'a pris pour un demeuré. Je lui ai dit que Macron était un produit marketing de Hollande, Sarko et du Medef qui avait les médias dans sa botte. Elle s'est mise à rigoler en me prenant pour un idiot», a expliqué le prévenu, disant qu'il ne savait pas qu'elle était députée.

«Le geste a été plus vif que ma pensée. Je me suis tout de suite excusé», a-t-il fait valoir. «C'est pour ça que vous avez pris la fuite? » a ironisé la présidente, en citant plusieurs témoins.

L'agresseur présumé avait finalement été arrêté par plusieurs militants avant l'arrivée des forces de l'ordre, puis placé en garde à vue. Poursuivi pour violences sur personne chargée d'une mission de service public ayant entraîné une interruption totale de travail de trois jours, il encourt trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.

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