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La femelle panda du zoo de Beauval attend finalement des jumeaux

Huan Huan devrait mettre bas au début du mois d'août. [ALAIN JOCARD / AFP]

Huan Huan, la femelle panda du zoo de Beauval (Loir-et-Cher) attend finalement deux bébés au lieu d'un seul.

C'est en effet ce qu'a révélé ce mardi 1er août l'ultime échographie avant la naissance de ces jumeaux, qui deviendront les tout premiers pandas géants nés en France.

Une première échographie avait été effectuée le mercredi 26 juillet dernier. Les vétérinaires avaient alors vu «un petit cœur qui bat» dans le ventre de Huan Huan, âgée de 9 ans. «Un embryon de 3,4 centimètres a enfin été aperçu sur l’écran de l’échographie !», avait écrit l’équipe du zoo sur le site.

Chez les pandas géants, les embryons ne peuvent être détectés à l’échographie qu’à la toute fin de la gestation à cause de leur petite taille, raison pour laquelle le second bébé n'était pas visible la semaine dernière. Il ne reste donc plus que quelques jours de patience avant que les premiers pandas nés sur le sol français ne pointe le bout de leurs nez, vendredi ou samedi prochain. 

Une situation qui implique de nouvelles précautions

«C'est maintenant que les problèmes commencent !», s'est exclamé joyeusement le directeur du zoo, Rodolphe Delord, à l'AFP. «C'est vrai, deux bébés pandas au lieu d'un, c'est plus fragile», a renchéri sa soeur Delphine, directrice de la communication de Beauval. En effet, dans la nature, en cas de naissance de jumeaux, la mère abandonne le second. Pour le sauver, les soigneurs vont le placer en couveuse puis vont échanger les bébés toutes les deux heures pour les confier à tour de rôle à leur mère, a expliqué le vétérinaire en chef du zoo, Baptiste Mulot.

«Tout ça reste fragile. C'est tout de même une gestation. Les bébés ne pèseront qu'une centaine de grammes chacun alors que Huan Huan pèse une centaine de kilos... Nous mettons tout en oeuvre pour que cela se passe bien», a insisté Delphine Delord.

Ces bébés sont issus d’une insémination artificielle entre Huan Huan (qui signifie «joyeuse» en chinois) et son compagnon d’enclos Yuan Zi («rondouillard»), les deux seuls pandas géants de France. «La femelle est féconde une fois par an pendant quarante-huit heures», a expliqué Delphine Delord, toujours à l’AFP. «Nous les avons mis ensemble au mois de février, il n’y a pas eu d’accouplement, donc nous avons fait une insémination artificielle», a-t-elle ajouté.

Retour en Chine dans trois ans

Après la naissance des jumeaux, la Première Dame de Chine aura le privilège, conformément à la tradition, de choisir leurs noms. Ils retourneront ensuite en Chine au bout de trois ans, lorsqu'ils seront sevrés, et seront rejoints par leurs parents en 2022, après dix années de prêt. 

Ces naissances représentent «aussi un espoir pour la conservation des pandas qui sont en danger d’extinction dans la nature», a souligné Delphine Delors, toujours à l'AFP. Il s'agit en effet d'un événement rare, car la reproduction de ces animaux, classés comme «vulnérables» dans la liste rouge de l’Union Internationale de la Conservation de la Nature, est particulièrement difficile. L’an dernier, seuls trois pandas ont vu le jour en Europe.

 

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