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Ce que l'on sait de l'attaque qui a visé des militaires à Levallois-Perret

Survenu dans un contexte de forte menace terroriste en France, l'incident s'est déroulé peu avant 08H00 sur la place de Verdun.[AFP]

Une voiture a foncé sur des militaires de l'opération Sentinelle mercredi 9 août à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), faisant six blessés avant de prendre la fuite. Elle a été interceptée dans l'après-midi. 

Quatre jours après une tentative d'attaque contre d'autres soldats de Sentinelle à la tour Eiffel à Paris, la ministre des Armées, Florence Parly, a condamné «avec la plus grande fermeté cet acte lâche qui n'entame en rien la détermination des militaires à oeuvrer pour la sécurité des Français». La préfecture des Hauts-de-Seine a évoqué un «acte a priori volontaire».

Où à eu lieu l'attaque ?

L'incident s'est déroulé mercredi 9 août peu avant 8h sur la place de Verdun, en plein centre-ville de la commune cossue de Levallois. Il a eu lieu dans une rue piétonne et devant un grand immeuble HLM où les militaires de Sentinelle disposent au rez-de-chaussée d'un local prêté par la mairie, située à quelque 200 mètres de là. 

Comment s'est-elle déroulée ? 

Le véhicule, une BMW, était «prépositionné dans l'allée» et «a foncé» sur un groupe de militaires qui sortaient faire leur tournée», a déclaré sur BFMTV le maire de Levallois Patrick Balkany, dénonçant une «odieuse agression». «Une voiture qui était dans le quartier est arrivée vers le dispositif, elle roulait doucement, à 5 mètres à peu près des militaires, elle a accéléré de manière à pouvoir les percuter. (...) Nous savons que c'est un acte délibéré, ce n'est pas un acte accidentel», a de son côté déclaré le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb devant l'hôpital Bégin à Saint-Mandé (Val-de-Marne), où il rendait visite à des blessés avec la ministre des Armées Florence Parly. 

«J'ai vu des voitures me doubler rapidement, avec les gyrophares. Je me suis arrêté. Les gendarmes sont sortis, ils ont couru derrière leur véhicule et commencé à tirer. Ca a pétaradé un petit peu à droite et à gauche», a raconté à l'AFP un routier témoin de l'interpellation.

Qui sont les victimes ?

Les militaires visés font partie du 35e régiment d'infanterie de Belfort, a ajouté Mme Parly, précisant que «six ont été blessés, dont trois plus grièvement, sans que leur pronostic vital ne soit engagé». Sur place, un périmètre de sécurité était en place. Plusieurs dizaines de policiers municipaux et de la police nationale et des militaires de la mission Vigipirate se trouvaient au pied du bâtiment de 12 étages qui donne sur un parc arboré. L'état de santé des militaires blessés «n'inspire plus d'inquiétude», selon Édouard Philippe.

Une enquête ouverte par le parquet antiterroriste

L'enquête du parquet antiterroriste, ordonnée notamment pour «tentatives d'assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique en lien avec une entreprise terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste», a été confiée à la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ), à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Le véhicule intercepté, un suspect interpellé

Le véhicule soupçonné d'avoir percuté les militaires a été retrouvé sur l'autoroute A16 en direction de Calais. L'interception «musclée» s'est déroulée peu après en début d'après-midi, selon une source proche de l'enquête. «L'homme interpellé, né en 1980, est susceptible d'être l'auteur» de l'attaque de mercredi matin, «car il était à bord du véhicule recherché et a tenté de prendre la fuite», selon une source judiciaire. 

Edouard Philippe a confirmé officiellement mercredi 9 août, devant l'Assemblée nationale, l'arrestation dans le Pas-de-Calais d'un homme suspecté d'être l'auteur de l'attaque qui a blessé six militaires à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) en matinée.

La garde à vue du suspect de l'attaque contre des militaires à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), blessé par balle lors de son arrestation, a été levée mercredi après-midi compte tenu de son hospitalisation, tandis que des perquisitions étaient en cours, selon des sources concordantes.

«Son état de santé ne permettait pas qu'il soit entendu» par les policiers et la garde à vue de cet Algérien de 36 ans «a été rapidement levée», a indiqué une source judiciaire. Une semaine après, il était toujours hospitalisé. 

Un proche du suspect interpellé à Marseille

Un membre de l'entourage du suspect de l'attaque à la voiture-bélier a été placé en garde à vue mercredi 16 août à Marseille, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information de BFMTV.

A ce stade, cet homme n'est pas relié directement à l'attaque du 9 août, selon une source proche du dossier, mais il semble en lien avec le logement en région parisienne d'Hamou B..

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