En direct
A suivre

Admission post-bac: encore 6.000 étudiants sans affectation à l'université

6.000 jeunes qui s'étaient inscrits sur la plateforme d'admission post-bac (APB) sont encore sans affectation à l'université. [REMY GABALDA / AFP]

Quelque 6.000 jeunes qui s'étaient inscrits sur la plateforme d'admission post-bac (APB) sont encore sans affectation à l'université, a indiqué mardi la ministre de l'Enseignement supérieur.

Depuis fin juillet, les étudiants qui n'avaient pas trouvé d'affectation lors des premières phases de la procédure utilisent la procédure complémentaire, ouverte jusqu'au 25 septembre, sur laquelle sont proposées des places vacantes tout au long de l'été.

Avant la trêve estivale, ils étaient 65.000 sans affectation. «Aujourd'hui, il reste 6.000» jeunes en attente d'une place, a indiqué Frédérique Vidal sur RTL. Interrogée pour savoir si elle pouvait s'engager à ce que chacun trouve une solution d'ici au 25 septembre, la ministre a répondu: «on va continuer ce travail dans la dentelle en regardant pour chacun d'entre eux ce qu'on peut leur proposer».

Des places dans les filières non sélectives

«Il reste de très nombreuses places dans les filières non sélectives de l'enseignement supérieur, on va travailler à leur trouver une place qui soit le plus en adéquation possible avec leur souhait», a-t-elle assuré.

La hausse démographique et la volonté d'un nombre accru de bacheliers de poursuivre des études ont saturé un système «à bout de souffle». Selon Frédérique Vidal, la procédure APB, très critiquée, n'est que «l'arbre qui cache la forêt». «Le véritable échec pour moi c'est le fait que 60% des étudiants qui rentrent dans le système de la licence générale échouent» (seulement 40% d'étudiants bouclent leur licence, un cycle de trois ans, en trois ou quatre années, ndlr).

Accent sur «l'information»

Pour réduire cet échec, les acteurs de l'éducation ont entamé en juillet une vaste concertation sur l'entrée à l'université. Frédérique Vidal a rappelé qu'elle n'était pas pour une sélection à l'entrée mais pour une formule qui garantisse «l'accès à l'enseignement supérieur à tout bachelier, sur la base d'un contrat de réussite». Elle souhaite ainsi mettre l'accent sur «l'information» fournie aux étudiants et prévient qu'il faudra leur dire quelles sont leurs chances de réussite dans la filière de leurs choix, et s'ils ont éventuellement besoin d'une formation complémentaire.

Pour les syndicats étudiants, ces pré-requis peuvent toutefois masquer une sélection déguisée. Interrogée par ailleurs sur l'exaspération des syndicats face à la baisse des aides au logement et à la hausse du coût de la rentrée, Mme Vidal a promis que le gouvernement allait «travailler de façon spécifique pour pouvoir prendre en compte la précarité étudiante«, assurant que c'était une «priorité».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités