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Un tiers payant «généralisable courant 2018»

«Il faut que ce soit un système gagnant-gagnant», a déclaré Agnès Buzyn.[LUDOVIC MARIN / AFP]

Invitée de la matinale de CNews, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a promis jeudi que le tiers payant chez le médecin sera «généralisable», c'est-à-dire facultatif, dès qu'«il fonctionnera» techniquement.

Le dispositif, fortement combattu par les médecins libéraux, «a vocation à être généralisable», a dit la ministre, alors qu'en juillet, elle avait promis qu'il serait «généralisé», c'est à dire obligatoire. 

L'engagement pris par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle était de rendre le dispositif «généralisable». «Le mot, c'est généralisable", a-t-elle insisté. Le tiers-payant «ne sera pas enterré». «Il va se développer, dès qu'il fonctionnera. Aujourd'hui il y a une étude en cours (de l'Igas, ndlr) pour voir comment, en pratique, nous pouvons faire fonctionner cet outil qui ne fonctionne pas» mais il sera mis en oeuvre «dans le courant de l'année 2018», a-t-elle assuré.

«Il faut que ce soit un système gagnant-gagnant», pour les assurés et les médecins, a développé Agnès Buzyn. «Il n'est pas possible que 15% des Français qui sont en-dessous du seuil de pauvreté renoncent à se faire soigner» et «nous ne pouvons pas demander aux médecins (...) de s'inscrire dans un dispositif où ils passent une journée par semaine à faire des papiers.»

Une nouvelle réforme pour les retraites

La dispense d'avance de frais doit devenir un droit pour tous les Français à partir du 1er décembre. Toutefois, la loi de 2016 ne prévoit pas de sanctions pour les médecins refusant d'appliquer la mesure, que le Conseil constitutionnel a limitée à la seule part remboursée par la Sécurité sociale.

Interrogée également sur le futur chantier des retraites, elle a annoncé la nomination «fin septembre» d'un «délégué ministériel à la réforme des retraites». Pour cette réforme «en profondeur», «ça commencera tranquillement sur un constat partagé d'ici la fin de l'année, un accord de méthode et ensuite une négociation». «Vous avez compris la méthode avec Mme Pénicaud, ce sera la même méthode», a affirmé la ministre.

La réforme devra répondre «à deux enjeux»: clarifier les règles car les Français ont le «sentiment» que «les retraites sont illisibles (...) injustes» parce que «notre système s'est construit par strates successives, plus personne n'y comprend rien» et ensuite «redonner confiance dans un système de retraite pour nos jeunes». 

«La réforme sera applicable quand elle sera prête, nous nous donnons le temps (...) On a dit la fin du quinquennat», a-t-elle dit.

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