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Rentrée scolaire : du neuf au programme

Cette année, ce sont quelque 1,8 millions d'élèves et 884.000 enseignants qui font leur rentrée. [Photo d'illustration. C. Baziz / Sipa].

Certains en ont la boule au ventre à l'idée d'y retourner, quand d’autres ont hâte de retrouver les copains. Quelque 12,8 millions d’élèves reprennent, à partir de ce matin, le chemin de l’école. 

Et si, comme chaque année, la rentrée des classes est synonyme de saut dans l’inconnu pour les enfants et les parents, elle est également source d’inquiétudes du côté des enseignants.

Or, les nouveautés ne manquent pas en cette rentrée 2017. Le nouveau ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, a en effet lancé plusieurs chantiers dont les changements, vont s’appliquer très rapidement.   

La semaine de quatre jours réintroduite en douceur

C’est sans doute la mesure la plus importante de cette rentrée. Face aux remous créés, lors du précédent quinquennat, par la réforme des rythmes scolaires, avec la réintroduction de la semaine de quatre jours et demi en 2014, le nouveau gouvernement a décidé de laisser les communes s’organiser.

Celles-ci peuvent désormais, si elles le souhaitent, revenir à une semaine de quatre jours. Une occasion qu’ont déjà saisie 31,8 % des écoles du pays.

Se défendant de détricoter ce qui avait été fait par ses prédécesseurs et parlant «d’une nouvelle étape», le ministre de l’Education a promis d’ouvrir une concertation plus large pour revoir le rythme journalier, le calendrier scolaire et la durée des vacances.

Des classes de CP dédoublées dans les secteurs défavorisés 

Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, les CP des REP+ (Réseaux d’éducation prioritaire renforcés), sont dédoublés. But affiché : «combattre la difficulté scolaire à la racine», avance le ministère.

Mais, sur le terrain, réduire à 12 le nombre d’élèves dans ces classes n’a pas été simple à mettre en place puisque, pour diviser les classes par deux, il faut le double de salles.

Quoi qu’il en soit, la mesure s’applique aujourd’hui dans 86 % de ces classes. Pour les 14 % restantes, il y aura deux maîtres dans la salle de cours.

Des devoirs faits au collège, pas à la maison 

Toujours dans l’optique de lutter contre les inégalités, Jean-Michel Blanquer a souhaité la mise en place d’un soutien scolaire après la classe.

Baptisé «devoirs faits», ce retour aux études dirigées d’antan sera gratuit pour les familles et d’abord ouvert aux collégiens volontaires à partir du 6 novembre prochain, soit après les vacances de la Toussaint.

Pour le déployer, le ministre compte sur la mobilisation des professeurs en heures supplémentaires, des assistants d’éducation, de 10.000 jeunes en service civique et des associations.

Les classes bilangues, le latin et le grec réinstaurés

L'un des points les plus controversés de la réforme du collège de Najat Vallaud-Belkacem est abrogé, puisque l’ensemble des classes bilangues, où les élèves peuvent apprendre une deuxième langue étrangère dès la 6e, est rétabli. Cela représente 1 200 nouvelles classes.

Quant aux langues anciennes, comme le latin et le grec, elles peuvent de nouveau être proposées, en option, dès la 5e.

Le cadre des enseignements interdisciplinaires (EPI) qui mêlent deux disciplines dans un même cours, a enfin été assoupli. Leur nombre et leurs thèmes ne sont en effet plus imposés.  

Des élèves évalués de manière plus régulière

Alors que ce dispositif avait été supprimé en 2012, le ministre de l’Education a souhaité que les élèves entrant au CP et en 6e soient évalués en langues et en mathématiques. Ces tests seront effectués dès septembre pour les CP, et dès novembre pour les 6e.

Censée permettre aux professeurs d’adapter leur enseignement en fonction de leur classe, et d’accompagner les élèves en difficulté scolaire, la mesure se heurte toutefois au scepticisme de certains syndicats enseignants, qui estiment que cela arrive «trop tôt» dans l’année pour faire un réel diagnostic.

 

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