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Affaire Bettencourt : les «écoutes» rejugées

L'ex-majordome de Liliane Bettencourt (à l'image) a assuré avoir enregistré l'héritière de L'Oréal parce que c'était le seul moyen, selon lui , de la «protéger». [Archives AFP]

L'épilogue est proche. La cour d’appel de Bordeaux doit rendre ce jeudi 21 septembre sa décision dans le dossier des «écoutes» de l’affaire Bettencourt dans laquelle sont jugés cinq journalistes et l’ex-majordome de l’héritière de L’Oréal.

C’est ce dernier, Pascal Bonnefoy, qui avait enregistré à son insu Liliane Bettencourt entre 2009 et 2010.

Des écoutes «pirates» qui avaient ensuite fuité dans la presse et révélé, entre autres, la santé déclinante de la vieille dame avant de faire condamner son ex-confident, le photographe François-Marie Banier, pour «abus de faiblesse».

Si cette fois des amendes ont été requies, lors de la première instance, en juin, une relaxe générale avait été prononcée à l’encontre des six prévenus.

Le tribunal avait notamment «retenu le caractère sérieux du travail d'enquête et de tri parmi les informations d'ordre privé et celles relevant de l'intérêt général» effectué par les journalistes.

Des écoutes faites pour «protéger» Liliane Bettencourt, selon son ex-majordome

Ces derniers, Fabrice Lhomme et Fabrice Arfi, travaillant à l'époque tous deux pour Mediapart, Hervé Gattegno, alors journaliste au Point, ainsi que les directeurs de publication des deux médias, Edwy Plenel et Franz-Olivier Giesbert ont à nouveau plaidé «l'utilité démocratique» des transcriptions au nom de «l'intérêt général».

Quant à Pascal Bonnefoy, il a toujours assuré avoir fait ces enregistrements parce que c'était le seul moyen, dit-il, qu'il avait trouvé pour «protéger» sa patronne et faire «comprendre son état de vulnérabilité».

Lors du premier procès, le tribunal avait d'ailleurs estimé qu'il n'avait «à aucun moment bénéficié des enregistrements» et que son «acte socialement utile» répondait à la «nécessité de protéger» Liliane Bettencourt.

Le parquet de Bordeaux avait toutefois fait appel, contrairement à la célèbre héritière, aujourd'hui âgée de 94 ans et placée sous tutelle.

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