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Bonbonnes de gaz découvertes à Paris : ce que l'on sait

L'immeuble visé est situé dans un quartier calme du XVIe arrondissement. [MARTIN BUREAU / AFP]

Quatre bonbonnes de gaz ont été découvertes au pied d'un immeuble du XVIe arrondissement de Paris, dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 septembre. Une enquête antiterroriste a été ouverte par le parquet de Paris. Le point sur ce que l'on sait. 

Comment ont été découvertes les bonbonnes ? 

C'est un habitant de l'immeuble qui a découvert deux des quatre bonbonnes dans le hall extérieur d'un immeuble du XVIe arrondissement situé près de la porte d'Auteuil. Il avait été réveillé à 4h30 du matin par des bruits et une forte odeur d'hydrocarbures. 

Arrivée sur les lieux, la police a alors découvert deux autres bonbonnes sur le trottoir. Des hydrocarbures avaient été deversés autour des bonbonnes, et un téléphone portable relié à des fils - vraisemblablement un dispositif de mise à feu - a aussi été trouvé. Il n'aurait pas fonctionné, alors que selon Le Point plusieurs tentatives de le déclencher auraient été faites via le téléphone. 

Qui étaient les supects ? 

Six personnes ont été interpellées lundi soir, notamment en Essonne. L'une d'elles était fichée au fichier FSPRT (fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste), donc radicalisée, comme l'a indiqué le ministre de l'Intérieurt, Gérard Collomb.

Ses empreintes auraient été retrouvées sur l'une des bonbonnes. L'homme est connu pour ses accointences avec les milieux islamistes en Essonne, et consultait régulièrement des sites jihadistes. Il dispose également de contacts en Syrie. Selon France 2, il aurait aussi organisé une prière sur une bretelle d'autoroute. 

«Les personnes sont surveillées, mais effectivement on peut toujours passer à l'acte par l'intermédiaire d'amis, par l'intermédiaire du réseau. Ce qui est difficile aujourd'hui, c'est que vous surveillez quelqu'un, mais qu'autour il y a une nébuleuse qui jusqu'à présent n'a pas encore émis de propos qui montrent la radicalisation, mais qui est en fait radicalisée, et qui est prête à venir en aide à celui qui est déjà fiché au FSPRT», a ajouté le ministre de l'Intérieur. Vendredi en fin de journée, le procureur de Paris a déclaré que trois personnes avaient été remises en liberté sans poursuites, tandis que les trois autres sont présentés à un juge en vue de leur inculpation. 

Pourquoi cet immeuble était-il visé ? 

C'est la grande inconnue. A priori, rien ne faisait de cet immeuble bourgeois du XVIe arrondissement, situé dans un quartier résidentiel calme, uen cible. «Evidemment ça m’étonne (que ce soit passé ici), c’est un quartier très calme», a déclaré à l'AFP Alain, un habitant de l'immeuble. 

«Est-ce que faire sauter un immeuble dans un quartier chic de Paris, ce n’était pas un signe que personne n’est en tranquillité et que cela ne se passe pas simplement dans la banlieue et les quartiers un peu populaires mais que cela peut se passer partout en France ?», s'est interrogé pour sa part Gérard Collomb. 

Vendredi soir, le procureur de Paris François Molins indiquait que les enquêteurs n'avaient toujours pas déterminé la raison de cette cible. 

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