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D'où vient l'expression «être mis à l'index» ?

Dans le film L’Elève Ducobu, le cancre est régulièrement «mis à l’index», envoyé au coin avec un bonnet d’âne. Dans le film L’Elève Ducobu, le cancre est régulièrement «mis à l’index», envoyé au coin avec un bonnet d’âne. [© Capture Youtube UGC Distribution]

Lorsqu’une personne ou une chose est écartée, on dit qu’elle est «mise à l’index».

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette expression n’a rien à voir avec le doigt de la main, mais est issue du domaine religieux. Elle fait en effet référence à l’interdiction, par l’Eglise catholique, de certains ouvrages jugés impurs, notamment ceux traitant de magie, de sorcellerie ou d’hérésie.

Dès 1563, sous l’impulsion du pape Paul IV, et en pleine période de l’Inquisition, ces textes considérés comme blasphématoires ont été répertoriés dans un catalogue baptisé Index librorum prohibitorum en latin, soit le Registre des livres interdits.

Utilisée pour pointer du doigt les patrons

Cette liste était régulièrement mise à jour par la Congrégation de l’Index, et la décision d’y inscrire ou non un texte n’était pas un choix arbitraire. Il résultait d’un procès lors duquel l’auteur pouvait défendre son point de vue, puis corriger et rééditer ses travaux.

Par extension, la locution «mise à l’index» a été utilisée à partir du XXe siècle, dans le milieu ouvrier, pour désigner les patrons ne respectant pas les conventions salariales, avant de s’étendre à tous les domaines.

S’il a conservé sa valeur morale, l’Index a été aboli en 1966 par le Vatican.

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