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Tout savoir sur la nouvelle «taxe soda»

A partir de 2018, la nouvelle version de la taxe soda introduit un principe simple : plus la boisson contient de sucre, et plus il faudra mettre la main au porte-monnaie. [CC / Archives CNEWS Matin].

Les boissons contenant une quantité – même minime – de sucres ajoutés sont taxées depuis 2013. Mais une nouvelle loi, votée le 18 octobre dernier, introduit un principe simple : plus il y a de sucre, et plus il faudra mettre la main au porte-monnaie. 

C'est cette mesure fiscale que l'on appelle communément «taxe soda».

Alors que la consommation de produits sucrés est un réel problème de santé publique, les pouvoirs publics entendent ainsi la limiter, afin notamment de lutter contre l'obésité.

Une taxe soda désormais modulée

Lors de sa mise en place, la taxe soda avait pour principe que les boissons non alcoolisées sucrées étaient taxées à raison de 7,53 euros par hectolitre, soit une taxe de 2,48 centimes par canette de soda, quelle que soit sa teneur en sucre. 

Désormais, les députés ont décidé en commission d'introduire les critères suivants, lesquels s'appliqueront à partir du 1er janvier 2018 :

Les boissons qui contiennent moins de 5 g de sucres pour 100 ml ne seront désormais plus taxées. Entre 5 et 8 g, les boissons seront taxées au même niveau qu'aujourd'hui. Pour celles entre 5 et 8 g, la taxe sera multipliée par deux. Et au-dessus de 10 g, la taxe sera multipliée par 3.

Plus concrètement, et comme l'a calculé Le Parisien, si l'on prend la moyenne des prix pratiqués dans les drives de Carrefour, Auchan et Leclerc, la hausse est visible pour les boissons les plus sucrées, situées dans la fourchette haute de la taxe.

Par exemple, au format 33 cl, l'évolution serait :

- Pour la canette de Coca de 46 à 53 centimes

- Pour la canette d'Orangina, le prix passe de 55 à 63 centimes

- Le Fanta citron frappé reste au même prix de 47 centimes

- Le Coca Light ne change pas de prix (48 centimes) car il n'était pas concerné par la taxe car dépourvu de sucres

- La Volvic Zest Citron, une eau aromatisée, baisse de 57 à 53 centimes

Un dispositif plus «intelligent», assure le gouvernement

Le rapporteur général de la commission des affaires sociales, Olivier Véran, avait indiqué à l'issue du vote, que «l'objectif n'est pas d'avoir de l'argent en plus, mais d'avoir un dispositif plus intelligent» et d'«inciter les industriels à réduire le taux de sucre».

Le groupe LR avait pour sa part rappelé que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait émis des réserves sur le dispositif lors de son audition, préférant «l'éducation à la santé» plutôt que de «taxer les personnes les plus pauvres», plus consommatrices de boissons sucrées.

Toutefois, réintérogée à ce sujet mardi 24 octobre,sur CNEWS, la ministre a finalement indiqué que la version finale et votée de la nouvelle taxe soda lui convenait «maintenant», ajoutant que le sucre «tue énormément».

D’ailleurs, dans un rapport de mai 2015, l'OMS rappelait que l'obésité a doublé en trente-cinq ans dans le monde, touchant désormais 11 % des hommes et 15 % des femmes adultes, soit plus d'un demi-milliard d'humains.

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