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La hausse de la CSG adoptée par les députés

L'article 7 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale prévoit de supprimer en deux temps en 2018 les cotisations maladie et chômage pour les salariés du privé, représentant 3,15% du salaire.[AFP]

Les députés ont voté mercredi soir la hausse controversée de la CSG pour compenser la suppression des cotisations sociales pour les salariés du privé, au terme de vifs débats autour de la "solidarité" entre retraités et actifs.

La majorité En Marche-Modem a voté pour cette "mesure de solidarité intergénérationnelle" alors que gauche et droite ont dénoncé une "injustice" faite aux retraités. "Ce n'est pas aux retraités de financer la hausse du pouvoir d'achat des actifs", a dénoncé le socialiste Joël Aviragnet. "Vous opposez les Français entre eux", a clamé le LR Eric Pauget.

L'article 7 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale prévoit de supprimer en deux temps en 2018 les cotisations maladie et chômage pour les salariés du privé, représentant 3,15% du salaire, ce qui doit se traduire sur les feuilles de paie de 20 millions de personnes fin janvier.

Pour compenser à l'assurance maladie et l'assurance chômage ces 17,7 milliards d'euros de ressources perdues, la CSG, qui pèse sur toutes les catégories de revenus (salaires, retraites, revenus du capital) verra son taux augmenter de 1,7 point (de 6,6 à 8,3%) ce qui va rapporter 22,5 milliards.

Selon le gouvernement, le gain de pouvoir d'achat sera de 263 euros par an pour un salarié au Smic et de 685 euros pour un salaire de 3.000 euros. Des compensations sont prévues pour que les fonctionnaires et les indépendants ne soient pas pénalisés.

Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, qui a vanté la "transformation d'un modèle assurantiel, basé sur des cotisations sociales, à un modèle plus universel, basé sur l'impôt", a dit "avoir du mal à comprendre" que les socialistes, à l'origine de la CSG en 1991 par Michel Rocard, y soient opposés.

Mais avec la "flat tax" de 30% sur les revenus d'épargne, votée dans le projet de loi de finances, "on n'est plus dans l'idée de taxer le capital", lui a répondu Stéphane Le Foll (Nouvelle gauche). "Vous demandez aux retraités d'augmenter les salaires à la place des employeurs", a tempêté le socialiste Boris Vallaud.

 

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