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Gouvernement : Hulot «se donne un an» pour juger son action

Sur le dossier du nucléaire, l'ancien militant écologiste a expliqué qu'il se heurtait à certains blocages de la part des Français[AFP / ARCHIVES]

Dans une interview donnée au journal Le Monde, le ministre de la Transition écologique et solidaire a fait le point sur la place qu'il occupe dans le gouvernement d'Edouard Philippe.

Interrogé par le quotidien dans son édition de samedi, Nicolas Hulot a commencé par démentir la rumeur récurrente de son départ imminent du gouvernement. «Je suis là pour être utile», a-t-il rappelé, revenant alors sur les relations conflictuelles que beaucoup lui prêtent avec le Premier ministre et le président de la République.

«Que de longues discussions soient nécessaires, c’est normal. Regardez la différence de culture entre Edouard Philippe, Emmanuel Macron et moi, nous venons de planètes différentes», a-t-il expliqué avant de préciser : «Par moment, il faut que je monte au front, que je revienne à la charge, que je fasse preuve de mauvaise humeur, mais tout cela est très classique. Je n’avance pas sur un chemin de pétales de rose, mais j’avance.» 

L'ancien animateur de l'émission «Ushaïa Nature» en a ensuite dit davantage sur l'horizon auquel il envisage de dresser son premier bilan ministériel. «Je ne me suis pas fixé de date pour un bilan, mais je me donne un an pour voir si je suis utile, si j’ai réussi à créer des convergences, à insuffler une forme de cohérence dans l’action du gouvernement en faveur de la transition écologique.» 

Des objectifs réaffirmés

Le ministre a, par ailleurs, réaffirmé ses combats et ses objectifs, l'interdiction du glyphosate dans les cinq ans à venir en tête. Sur les pesticides, il a admis devoir composer avec les intérêts des agriculteurs et le temps qu'il faudrait à certains pour changer leurs pratiques. «Mon objectif est bien de faire bouger l’ensemble des modèles, avec un horizon de moyen terme, en tenant compte de la diversité qui caractérise le monde paysan», a-t-il rappelé. 

Sur le dossier du nucléaire, l'ancien militant écologiste a expliqué qu'il se heurtait à certains blocages de la part des Français, rappelant qu'il fallait qu'ils «acceptent la présence des énergies renouvelables sur leur territoire» pour avancer. Enfin, Nicolas Hulot a annoncé un «Green Deal» consacré à «la transition énergétique, l’efficacité énergétique, le développement des renouvelables, les nouvelles filières industrielles» qu'il dévoilera dans la première moitié de l'année 2018. 

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