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Paris : les forains stoppent leurs blocages, pour l'instant

A l'origine de ce mouvement de grogne : la non-reconduction du marché de Noël sur les Champs-Elysées.[PHILIPPE LOPEZ / AFP]

Dans le conflit qui les oppose depuis lundi à la mairie de Paris, Marcel Campion et les forains ont finalement lâché du lest ce mardi soir, après une seconde journée de blocages sur les routes franciliennes.

Le «roi des forains» a indiqué ce mardi soir sur BFM que les blocages sur les routes de région parisienne allaient cesser «jusqu’à la décision de justice, attendue mardi [14 novembre]». Plus tôt dans la journée, ses avocats ont ­en effet déposé un référé-suspension devant le tribunal administratif de Paris, pour contester l’interdiction d’installer son marché de Noël sur les Champs-Elysées. 

En juillet dernier, le conseil de Paris  avait voté – à l’unanimité – la rupture du contrat qui liait la capitale (depuis 2014 et pour six ans) avec le forain sur ce sujet. Et pour la suite ? Marcel Campion a déclaré qu’il tirerait «les conclusions qui s’imposent» à la suite de l’arrêt du tribunal.

Les manifestants avaient répondu à l’appel d’une intersyndicale de forains, avec le soutien de Marcel Campion, 77 ans, promoteur historique des fêtes foraines parisiennes, pour protester contre la suppression de certaines fêtes foraines dans la capitale et la suppression du marché de Noël des Champs-Élysées.

Vers 8h ce mardi 7 novembre, une quarantaine de véhicules, roulant de front, avaient ralenti le trafic sur l’A13 ainsi que sur l’A4 en direction de la capitale. Le site Sytadin avait enregistré ainsi 387 kilomètres de bouchons en région parisienne, contre 270 habituellement à la même heure. Ce mardi, sur CNews, le «roi des forains», Marcel Campion, avait souligné que ces blocages étaient de «la faute des autorités» et a comparé les bouchons à «l’occupation d’une usine par ses ouvriers», l’espace public étant le «lieu de travail» des forains.

Il avait également détaillé sa relation avec la maire de Paris «Anne Hidalgo est dérangée mentalement, elle me faisait des bises pendant 4 ans et maintenant elle nous chasse». En réponse, Jean-François Martins, adjoint à la mairie de Paris avait souligné la nécessite de «monter en qualité» sur le marché de Noël. «On veut un marché de Noël de qualité, on doit faire travailler les Parisiens», avait-il expliqué, citant les pâtissiers et d’autres professions à mettre en avant pour remplacer les «churros à 15 euros» proposés les éditions précédentes.

Deux jours de blocage

Lundi déjà, la circulation en Ile-de-France avait été fortement perturbée sur plusieurs axes, notamment l'A13 et l'A4, en raison de la mobilisation de plusieurs dizaines de véhicules. 

Lundi soir, René Hayoun avait prévenu de la poursuite du mouvement. «Tant que nous n'aurons pas en face de nous le Premier ministre ou le ministre de l'Intérieur et que la mairie de Paris campera sur ses positions», la mobilisation ne cessera pas, avait-il averti, sans plus de précisions.

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