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Emmanuel Macron : le cap vert

Emmanuel Macron est présent aujourd'hui à la COP23.[LUDOVIC MARIN / AFP]

Emmanuel Macron se veut le porte-étendard de l’écologie sur la scène internationale, même s’il fait face à quelques difficultés à ce sujet en France.  

C’est un des rendez-vous les plus attendus de la COP23, qui réunit près de 200 pays à Bonn, en Allemagne, jusqu’au 17 novembre prochain. Emmanuel Macron doit, en effet, tenir aujourd’hui un discours commun avec la chancelière allemande Angela Merkel, afin de mobiliser les autres pays contre le réchauffement climatique. Si cette déclaration concentre tous les regards, c’est parce que le président français tente depuis plusieurs mois de s’afficher comme un acteur majeur des questions climatiques sur la scène internationale.

Des initiatives mondiales

Critiqué pendant la campagne pour  l’absence d’écologie dans son programme, Emmanuel Macron a depuis changé de cap. Dès mai, il avait ainsi nommé Nicolas Hulot, une personnalité emblématique au yeux des Français, au ministère de la Transition écologique. Puis, en juin, il s’était opposé à Donald Trump, alors que ce dernier confirmait le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris. Avec son slogan «Make our planet great again» («Redonner sa grandeur à notre planète»), le chef d’Etat français avait alors appelé les scientifiques étrangers qui le souhaitent à venir travailler en France sur les enjeux climatiques.

En plus de ces initiatives, Emmanuel Macron veut accentuer ce mouvement vert dans les prochains mois, notamment avec l’organisation de son propre sommet sur le climat, le 12 décembre prochain, dans la capitale française. L’objectif affiché est de relancer la mobilisation internationale autour de l’accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement climatique sous la barre des 2 °C.

En agissant ainsi, le président français reprend ainsi en partie le flambeau porté par Angela Merkel. Longtemps surnommée la «chancelière du climat», elle est désormais critiquée dans son pays pour son mutisme sur l’abandon du charbon ou des moteurs à combustion. La situation est pourtant critique, puisque les émissions mondiales de CO2 sont reparties à la hausse en 2017, selon une récente étude du Global Carbon Project.

La dure réalité française

Les questions internationales sont donc nombreuses, mais Emmanuel Macron doit aussi régler plusieurs dossiers nationaux. A commencer par le nucléaire. La semaine dernière, Nicolas Hulot a annoncé qu’il serait «difficile» de réduire de 75 % à 50 % la part de cette énergie dans la production d’électricité d’ici à 2025.

Autre problème, le renouvellement de la licence du glyphosate au niveau européen, qui oppose le ministre à son homologue de l’Agriculture, Stéphane Travers. Sans oublier le cas épineux de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, sur lequel une réponse de l’exécutif est attendue le 1er décembre prochain. Autant de chantiers qui prouvent que le combat pour la planète s’annonce encore long. 

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