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Arbitrage du Crédit lyonnais : Tapie et cinq autre personnes renvoyés en correctionnelle

L'ancien patron de l'OM doit être jugé pour «escroquerie» et «détournement de fonds publics». [Fred DUFOUR / AFP/Archives]

Six personnes, dont Bernard Tapie, ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel dans l'affaire de l'arbitrage controversé du Crédit lyonnais.

L'ancien patron de l'OM doit être jugé pour «escroquerie» et «détournement de fonds publics». Il comparaitra en compagnie de cinq autres protagonistes. Parmi eux, Stéphane Richard, patron d'Orange et ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, qui est visé pour «complicité d'escroquerie» et «complicité de détournement de fonds publics». 

Un avocat de Bernard Tapie, Me Maurice Lantourne («escroquerie» et «complicité de détournement de fonds publics»), l'un des trois arbitres ayant rendu l'arbitrage contesté, Pierre Estoup («escroquerie», «faux» et «complicité de détournement de fonds publics»), ainsi que les anciens dirigeants des entités chargées de gérer le passif du Crédit Lyonnais, le Consortium de réalisation (CDR) et l'Établissement public de financement et de restructuration, François Rocchi («complicité d'escroquerie», «complicité de détournement de fonds publics» et «usage abusif des pouvoirs») et Bernard Scemama («complicité d'escroquerie» et «complicité de détournement de fonds publics»), ont également été renvoyés en correctionnelle.

En 2008, Bernard Tapie s'était vu octroyer 404 millions d'euros, dont 45 millions au titre du préjudice moral, grâce à cet arbitrage, une sentence privée utilisée pour régler son litige avec le Crédit lyonnais concernant la vente d'Adidas en 1994. Celui-ci a déjà été annulé au civil pour «fraude» et, dans le volet pénal, le parquet de Paris avait requis en mars le renvoi de l'homme d'affaires, qui a révélé récemment être atteint d'un cancer de l'estomac.

Fin 2016, l'ancienne ministre de l'Economie au moment de l'arbitrage, Christine Lagarde, actuellement directrice générale du Fonds monétaire international, avait été déclaré coupable de «négligence» par la Cour de justice de la République, la seule entité habilitée à juger les actions des ministres dans l'exercice de leurs fonctions. Il lui était reproché de ne pas avoir formé de recours contre cet arbitrage défavorable à l'Etat mais elle avait été dispensée de peine.

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