Des mesures attendues. Le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, et son homologue à l’Agriculture, Stéphane Travert, doivent présenter, ce jeudi 21 décembre à Paris, le bilan des Etats généraux de l’alimentation (EGA), lancés le 20 juillet par la volonté du président de la République.
Cette journée marque donc la fin de cinq mois de débats et de concertations entre les différents acteurs du monde agricole.
Le but : remettre à plat toute la filière en allant «de la fourche à la fourchette», selon les mots de Nicolas Hulot. L’occasion, surtout, d’instaurer de nouvelles règles du jeu afin de mieux rémunérer les paysans.
Le 11 octobre dernier, en clôture du premier chantier des EGA consacré à la création et à la répartition de la valeur, Emmanuel Macron avait ainsi promis une nouvelle loi sur les prix alimentaires «pour le premier semestre 2018».
Une situation tendue
Les agriculteurs attendent donc que le gouvernement présente aujourd’hui les détails du texte. Le Figaro affirmait mercred que celui-ci obligerait les distributeurs à revendre tout produit alimentaire au prix qu’elle l’a acheté majoré de 10 % au minimum, pour compenser les frais des producteurs et donc des agriculteurs.
Le plan d'Édouard Philippe pour en finir avec la guerre des prix en hypermarchés https://t.co/2auqM5l4co
— Le Figaro (@Le_Figaro) 19 décembre 2017
Un encadrement des promotions, les limitant à 34 % du prix de vente, serait également instauré. Des mesures déjà redoutées par les associations de consommateurs qui craignent une hausse générale des prix. La loi à venir est d’autant plus attendue que les relations sont tendues entre producteurs et industriels.
La FNSEA jette un pavé dans la mare
Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, a accusé hier la distribution de «triche» pour ne pas respecter la charte d’engagement signée par toute la filière en novembre, censée pourtant rétablir la confiance entre tous les acteurs.
Enfin, le gouvernement devrait également annoncer des mesures relatives au deuxième chantier des EGA portant sur une «alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous».
Dans les négociations commerciales actuelles, la distribution ne respecte pas la charte de bonne conduite . Les vieux réflexes sont revenus , on fait pression sur les producteurs et les transformateurs ! @ChLambert_FNSEA pic.twitter.com/kP08eFgJRZ
— La FNSEA (@FNSEA) 20 décembre 2017
Les agriculteurs attendent notamment quelles sont les modalités et rythme de la transition écologique qui a été décidé.
Par ailleurs, les associations environnementales attendent l'annonce d'un plan de sortie des pesticides, dans la lignée du plan Ecophyto II, avec des solutions pour sortir du glyphosate en trois ans, comme annoncé par Emmanuel Macron.