Les Franciliens font de plus en plus attention à ce qu’ils jettent, selon le bilan annuel de l’Observatoire régional des déchets (Ordif), qui paraît ce lundi.
En effet, un habitant de la région produit désormais 454 kg de déchets par an, contre 506 kg en 2000, soit 52 kg en moins. «C'est une tendance réelle depuis plus de quinze ans, et un vrai tournant, car ce chiffre n'avait cessé d'augmenter entre 1945 et 2000», souligne Helder de Oliveira, le directeur de l’Ordif.
Les bennes se vident tout particulièrement des ordures ménagères (la poubelle verte à Paris), avec 100 kg en moins par habitant sur la période. En parallèle, la quantité des déchets triés ou amenés dans les déchetteries, elle, a augmenté. Un phénomène lié à la «prise en compte de l'importance du tri» par les Franciliens, ainsi qu'à «l'émergence de nouvelles filières» (ressourceries, compostage...), explique Helder de Oliveira.
Mais l’Ordif souligne toutefois qu’il reste encore beaucoup de travail, puisque les 3/4 des déchets qui pourraient être recyclés ne le sont pas. Environ deux millions de tonnes de matière organique et de papier ou de carton pourraient ainsi être transformées.
L'Ile-de-France souffre notamment d'un déficit de déchetteries, pour jeter les gros objets ou les déchets particuliers. Ainsi, la région n'en compte qu'une pour 69.000 habitants, et même une pour 149.000 habitants à Paris et en petite couronne. Dans le reste de la France, un établissement de ce type est en moyenne disponible pour 14.000 habitants.
Une absence de déchetterie qui découle du «manque de surface dans des zones urbaines dense», regrette le directeur de l'Ordif, et qui peut conduire à des enfouissements sauvages dans la nature ou à l'abandon d'objets sur la chaussée.
