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Laurent Wauquiez, à peine installé, déjà contesté

Le président des Républicains Laurent Wauquiez, le 13 décembre 2017 à Paris [Eric FEFERBERG / AFP/Archives] Le président des Républicains Laurent Wauquiez est contesté au sein de son parti. [Eric FEFERBERG / AFP/Archives]

Laurent Wauquiez, invité jeudi soir de l'émission politique sur France 2, doit affronter la fronde de ses deux concurrents malheureux de l'élection interne, Florence Portelli et Maël de Calan, alors que le parti est déjà marqué par une vague de départs ou de mises en retrait.

Jeudi soir, le président d'Auvergne-Rhône-Alpes, qui n'était pas dans sa région pour accueillir jeudi matin Emmanuel Macron, passe un véritable test cathodique. Après une séquence tournée ce week-end en Lozère dans un centre de migrants, il débattra notamment avec Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement.

Cette absence lors de la visite du chef de l'Etat démontre qu'«il est mal parti» pour incarner «l'opposition républicaine», a estimé le patron des députés LREM, Richard Ferrand, lors de l'émission «Questions d'info» LCP-Le Point-AFP.

Mais la contradiction vient d'abord de l'intérieur. «On aimerait qu'il nous explique ce soir sa volonté de rassemblement», a lancé jeudi Maël de Calan, qui conteste la trop faible place accordée à ses proches au sein du futur bureau national du parti.

M. de Calan (9,25% des suffrages en décembre) et Florence Portelli (16,11%) ont écrit une lettre commune à M. Wauquiez lui demandant de «reconsidérer [sa] position» et de «respecter [ses] engagements». «Tu nous as proposé une représentation au bureau politique inférieure de moitié à ce qui devait ressortir du scrutin de décembre - 10 représentants sur 80, sans compter les membres de droit que tu nommes pour la plupart d'entre eux», écrivent les deux ex-candidats.

Ils demandent «une vingtaine de postes» à eux deux, selon M. de Calan, qui voit dans ce «reniement de la parole donnée» un «vrai signe d'exclusion» pour un parti déjà marqué par une «hémorragie» de cadres.

«Premier stalinien de l'histoire de la droite»

Florence Portelli, arrivée devant la presse avec une heure et demie de retard pour cause de difficultés dans les transports, voit dans cet épisode «la démonstration que Les Républicains s'orientent vers une gestion à l'ancienne». «Si Laurent Wauquiez est le premier stalinien de l'histoire de la droite, ce sera sans moi», a asséné la maire de Taverny (Val-d'Oise), dénonçant également «des propos un peu méprisants, voire misogynes» de Laurent Wauquiez, élu président de LR dès le 1er tour avec près de 75% des voix.

Mercredi, la secrétaire générale du parti Annie Genevard exhortait ses troupes à «contrer la caricature dont [Laurent Wauquiez] est l'objet», une «insupportable entreprise de démolition qui ne fait pas honneur à la démocratie».

Le futur bureau politique du parti (80 membres désignés dont 50 parlementaires) sera dévoilé et soumis à l'approbation du Conseil national, dont la présidence va revenir à Jean Leonetti, après le refus de Valérie Pécresse.

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