Depuis le 1er janvier 2018, les amendes en France pour mauvais stationnement de 17 euros ont été remplacées par un Forfait post-stationnement (FPS), qui peut s’élever jusqu’à 50 euros. Un dispositif qui s’attire de nombreuses critiques.
Entre les véhicules de policiers qui peuvent stationner gratuitement, les médecins en visite qui bénéficient d’une carte de stationnement «soins à domicile» et les handicapés qui ont des places dédiées… Les sociétés responsables des nouvelles amendes perdent la tête.
De plus, les deux sociétés privées en question, Streeteo et Moovia, auraient reçu des objectifs très ambitieux. En effet, depuis la mise en place du FPS, soit à peine un mois, déjà 50.000 contraventions ont été infligées à Paris.
Des objectifs ambitieux qui poussent à l’erreur
Une employée chez Streeteo, qui a témoigné anonymement au Parisien, déplore les conditions de travail «épouvantables» et une «pression» de sa hiérarchie. «On a 400 voitures à faire dans la journée. Alors il y a quelques erreurs». Stressés, ils leur arrivent, par exemple, de ne pas faire attention aux emplacement handicapés. «On ne voit pas forcément bien la carte», avoue la femme.
Des erreurs qui agacent notamment le maire du XVe arrondissement, Philippe Goujon et son adjoint à la sécurité Jean-Yves Pinet. «En quelques jours, j’ai reçu de nombreuses personnes qui avaient été verbalisées sans raison. Des handicapés, qui ont pourtant le droit de se garer n’importe où, et des gens qui avaient bien payé pour leur stationnement», a confié Jean-Yves Pinet au Figaro. Avant d’ajouter «Il y a aussi des gens qui se sont présentés avec une amende de 35 euros pour un dépassement d’une seule minute de stationnement. C’est excessif».
Dites-moi Madame le Maire de @Paris @Anne_Hidalgo : quand on a dûment payé le stationnement et qu'on se prend une amende pour absence de paiement, c'est que les agents de #streeteo ont encore fumé ou bien...?? pic.twitter.com/65b4m7LgZA
— Eric Morain (@EricMorain) 16 janvier 2018
Selon Le Figaro, les deux maires ont réclamé un audit sur l’une des sociétés responsables du FPS, Streeteo, à la maire PS de Paris, Anne Hidalgo : «On veut savoir pourquoi il y a autant de couacs», a-t-il déclaré.