Gérald Darmanin «n'a pas d'autre choix que de démissionner», selon LR

Suite à la réouverture d'une enquête préliminaire qui vise Gérald Darmanin après une accusation de viol, une porte-parole des Républicains (LR) a estimé ce lundi 29 janvier qu'il n'avait «d'autre choix que de démissionner». 

Lors de ce point-presse hebdomadaire, Laurence Saillet a précisé que le parti «respect[ait] la présomption d'innocence», mais que, «compte tenu des graves accusations qui sont portées», le ministre de l'Action et des comptes publics devait quitter ses fonctions. 

Plus tôt dans la journée, Lydia Guirous, une autre porte-parole des Républicains, avait évoqué des faits «très graves» au micro de RFI. 

Une pétition adressée au Premier ministre

Depuis ce dimanche 28 janvier, une pétition lancée par quatre militants féministes demande également le renvoi de Gérald Darmanin. 

«Monsieur le Premier ministre, quand un ministre est mis en cause pour viol, il ne peut pas rester au gouvernement», peut-on lire sur cette pétition qui comptait plus de 3.000 signatures ce lundi. 

Pour justifier cette demande, les quatre militants rappellent que «le gouvernement a pourtant voulu faire de la lutte contre les violences la priorité de son quinquennat», et que d'autres membres, tels que Richard Ferrand, François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard ont été rapidement évincés parce qu'ils étaient soupçonnés de favoritisme ou d'avoir occupé des emplois fictifs au Modem. «Être visé par une enquête préliminaire pour un crime sexuel serait donc moins grave ?», s'interrogent les quatre auteurs de la pétition. 

Darmanin soutenu par l'ensemble de la majorité

Ils demandent ainsi à Edouard Philippe de «mettre fin aux fonctions de Gérald Darmanin pour que la justice et le gouvernement puissent faire sereinement leur travail». 

Dès la réouverture de cette enquête ce samedi 27 janvier, Matignon a assuré que l'ancien maire de Tourcoing conservait «toute la confiance» du Premier ministre. D'autres membres de la majorité, ainsi que certaines personnalités politiques à l'image de Xavier Bertrand, ont également manifesté leur soutien à Gérald Darmanin. 

.@GDarmanin a tout mon soutien alors qu’une campagne politique indigne s’organise contre lui. Si toute accusation, aussi grave soit-elle, conduit à la démission d’un ministre, avant que Justice ne soit rendue, on bafoue la présomption d'innocence !

— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) 29 janvier 2018