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Macron contre la «co-officialité» de la langue corse

[AFP]

Déclarant que «dans la République, il y a une langue officielle, le français» même si «le bilinguisme doit être pleinement reconnu», Emmanuel Macron s'est prononcé mercredi à Bastia contre la «co-officialité» de la langue corse.

«La langue corse doit être préservée et développée» et le «bilinguisme pleinement reconnu et accepté» mais «le bilinguisme, ce n'est pas la co-officialité», a précisé le président de la République, prévenant qu'il n'accepterait «jamais de réserver à celui qui parle corse tel ou tel emploi». «La défense légitime de la langue corse» ne doit pas «relever d'une logique de l'entre-soi, qui pourrait mener à une fermeture du marché du travail», a-t-il insisté.

Le bilinguisme, la «reconnaissance de la diversité»

Répondant à l'une des demandes des élus de l'île, il s'est cependant dit «tout à fait favorable à ce que l'on puisse faire figurer comme compétence» dans une offre d'emploi «le fait de parler la langue corse», «ce que certains font déjà». Le bilinguisme «est la reconnaissance de la diversité» mais «n'est pas une nouvelle frontière dans la République, la division de la Nation et du peuple français», a-t-il poursuivi, soulignant que la langue corse est «la langue régionale la plus soutenue en France» avec 34.000 élèves dès le primaire ou dans des classes bi-langues.

«Je sais que les attentes sont fortes, je veillerai à ce que les engagements de l'Etat soient respectés» dans ce domaine, a-t-il promis. La langue française «a été le premier sédiment» de la France. «Il est indispensable que nous gardions ce qui nous a fait», a-t-il conclu.

Les nationalistes corses boycottent le déjeuner

Alors qu'ils devaient déjeuner ce mercredi avec Emmanuel Macron, une partie des nationalistes corses, dont Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni, ont décidé de boycotter le repas.

C'est ce qu'a annoncé Jean-Felix Acquaviva, député de Corse. «Toute la majorité territoriale ne participera pas au déjeuner en raison de la teneur de la journée d'hier (...) qui a été assez violente», a-t-il expliqué.

Emmanuel Macron avait exclu toute amnistie de prisonniers lors de son discours prononcé à l'occasion du 20e anniversaire de l'assassinat du préfet Erignac.

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