En direct
A suivre

Gérald Darmanin dénonce une «nouvelle calomnie» après la plainte pour abus de faiblesse

Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin à Paris, le 14 février 2018 [LUDOVIC MARIN / AFP] Le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, s'insurge contre la nouvelle plainte le visant.[LUDOVIC MARIN / AFP]

Après l'enquête pour abus de faiblesse le visant à la suite de la plainte d'une femme, Gérald Darmanin a dénoncé une «nouvelle calomnie» dans La Voix du Nord ce jeudi.

«J'ai pris connaissance de cette nouvelle calomnie contre moi sur le site du Point comme tout un chacun. Je ne sais pas qui et de quoi on m'accuse ! Je n'ai rien à me reprocher», a déclaré le ministre de l'Action et des Comptes publics, alors que la plaignante affirme que les faits remontent à l'époque où il occupait cette fonction.

Cette femme a déposé cette plainte mardi au 1er district de police judiciaire à qui le parquet à Paris a confié cette enquête préliminaire et la plaignante a été auditionnée dans la foulée, a précisé cette source, confirmant une information de l'hebdomadaire Le Point.

«Le Point indique qu'il s'agirait d'une habitante cherchant un logement, mais des centaines de personnes font des demandes de logement chaque année dans les permanences du maire et actuellement, à Tourcoing, 5.000 personnes sont en attente d'un logement social. Notez que, par ailleurs, je n'ai jamais été membre d'une commission d'attribution !», affirme encore le ministre.

«Aujourd'hui, je suis tranquille, concentré sur mon travail de ministre et je fais confiance à la justice», conclut-il.

Avances à caractère sexuel

Selon une source proche de l'enquête, la plaignante est une habitante de Tourcoing (Nord), ville dont Gérald Darmanin fut le maire de 2014 à 2017.

«La plaignante a expliqué qu'elle occupait un logement insalubre», selon l'hebdomadaire. «Elle a demandé à être relogée et c'est à ce moment-là que Gérald Darmanin lui aurait fait des avances» à caractère sexuel au cours des années 2015 et 2016, selon les informations du journal, confirmées par une source proche du dossier.

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a appelé jeudi à s'en tenir au «droit, rien qu'(au) droit», au lendemain de l'annonce de cette nouvelle enquête visant Gérald Darmanin, soulignant qu'«une mise en cause n'est pas une mise en examen».

Cette nouvelle procédure a été ouverte au lendemain de l'audition libre de Gérald Darmanin dans le cadre d'une autre enquête de la 1e DPJ, réouverte le 22 janvier à Paris pour des accusations de viol que le ministre conteste catégoriquement. Dans cette enquête, Gérald Darmanin est accusé par une femme de 46 ans, Sophie Patterson Spatz, de lui avoir fait miroiter son appui politique en échange de faveurs sexuelles. Selon le journal Le Monde, Mme Patterson Spatz s'était adressée en 2009 à M. Darmanin, alors jeune chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP, pour tenter de faire annuler une condamnation prononcée à son encontre en 2004 pour des faits de chantage et d'appels malveillants contre un de ses anciens compagnons.

C'est le ministre lui-même qui avait révélé mi-janvier avoir été visé par une enquête au printemps 2017. Il avait affirmé avoir été l'objet d'accusations «d'abus de faiblesse, d'abus de pouvoir, voire de viol». M. Darmanin, poids lourd du gouvernement, avait alors affirmé avoir déposé une plainte en dénonciation calomnieuse pour répondre à des allégations «infâmes».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités