Un fossé immense, et qui ne cesse de se creuser. La richesse annuelle produite par un Francilien atteint désormais 53.900 euros, selon une étude de l’Insee publiée ce jeudi.
Ainsi, ce PIB par habitant est très largement supérieur à celui de la deuxième région où il est le plus élevé du pays, en Auvergne-Rhône-Alpes (31 200 euros). Il est même près de deux fois plus grand que la moyenne de la province en générale (27 800 euros).
Un contraste entre la région parisienne et le reste du territoire qui a tendance à s’accroître avec le temps : l’écart de richesse n’était «que» de 74 % en 1990, contre 94 % aujourd’hui.
Ce phénomène s’explique notamment, selon l’Insee, par la puissance de l’économie francilienne. Cette dernière comprend en effet une grande part d’emplois à haute valeur ajoutée (finance, science, commerce international…).
Et grâce à la présence des nombreux sièges de grandes entreprises, elle compte aussi deux fois plus de cadres et professions intellectuelles supérieures – mieux rémunérés et créateurs de richesse – que la province. Le nombre de ces emplois fait d’ailleurs partie de ceux qui augmentent le plus en Ile-de-France depuis deux décennies (+4,7 % contre 0,9 % en moyenne pour l’emploi total).