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Laurent Wauquiez assume ses propos mais regrette ceux sur Nicolas Sarkozy

Photo d'archives du président des Republicains (LR) Laurent Wauquiez avant son passage à "L'Emission politique" sur France 2 le 25 janvier 2018 à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) [CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP/Archives] «Le système médiatique à ceux qu'il cible et ceux qu'il protège.», a-t-il regretté.[CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP/Archives]

Sous le feu des critiques depuis vendredi pour des déclarations choc, enregistrées à son insu, le président du parti Les Républicains Laurent Wauquiez s'est expliqué mardi sur BFMTV et dénoncé «un déchainement médiatique» contre lui.

«Le système médiatique à ceux qu'il cible et ceux qu'il protège.», a-t-il regretté. Il a annoncé vouloir porter plainte et saisir le CSA. Par ailleurs, Laurent Wauquiez a dénoncé des «méthodes de voyou», faisant allusion à l'enregistrement à l'origine de l'affaire. «Mon grand crime est d'avoir une parole libre (...) J'assume mes propos, je n'ai pas de double langage», a-t-il ajouté s'indignant que ses déclarations aient pu provoquer un tel tollé médiatique. Pas question pour lui de s'excuser auprès des Français. «Il n'ya pas une once de mépris dans ce que j'ai dit».

Trait d'humour pour Pécresse, propos maintenus sur Juppé

En revanche, le président LR a annoncé s'être excusé auprès de Nicolas Sarkozy pour ses propos tenus à son égard. «J'ai commis une erreur», a-t-il dit. Si ses déclarations sur Valérie Pércesse «était un trait d'humour», il a néanmoins maintenu ceux concernant Alain Juppé qu'il a accusé de «cramer la caisse».

Après une première salve vendredi, où l'on entendait notamment le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes affirmer que Nicolas Sarkozy faisait écouter ses ministres, l'émission «Quotidien» avait récidivé en diffusant lundi de nouveaux extraits. Ni Emmanuel Macron, ni Valérie Pécresse, tous deux en déplacement aux Mureaux (Yvelines), n'ont souhaité réagir mardi aux nouvelles accusations à leur encontre.

Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy lors d'une séances de questions au gouvernement le 7 février 2018 à Paris [Eric FEFERBERG / AFP/Archives]
Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy lors d'une séances de questions au gouvernement le 7 février 2018 à Paris

«Vous avez vu les guignols d'En Marche? Ils sont tous avec le petit doigt sur la couture, ils doivent tous voter la même chose. (...). Il n'y a aucun équilibre des pouvoirs en France. Donc il y a une dictature totale en France», peut-on cette fois entendre M. Wauquiez déclarer lors de ce cours, jeudi, devant des élèves de l'EM Lyon Business School.

Laurent Wauquiez «devrait s'excuser devant les Français», avait demandé le président LREM de l'Assemblée nationale François de Rugy, fustigeant des propos "doublement insultants", pour les députés et pour la République. «C'est indigne du président de cette famille politique. Quel Laurent Wauquiez s'est exprimé devant les étudiants? Dr Jeckyll ou Mister Hyde...Dr Menteur ou Mister Cynique ?», avait réagi le patron de LREM Christophe Castaner sur Twitter.

Peu de défenseurs chez LR

Plusieurs députés LREM avaient aussi mené la charge, Matthieu Orphelin estimant que M. Wauquiez devrait démissionner de la présidence de LR. Laurent Wauquiez «a été beaucoup trop loin, je pense que ce sera un tournant dans sa vie politique, je ne vois pas comment il peut rester à la tête des Républicains», a-t-il affirmé sur Sud radio.

«Il me fait honte, il fait honte à la classe politique», avait déclaré sur France 2 le député de Paris Hugues Renson, estimant «qu'il s'est disqualifié, il a manipulé devant des étudiants (...) tout ce qu'il y a de plus moche dans la politique, les attaques personnelles, les ragots».

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