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Jean-Marie Le Pen a de la «pitié» pour sa fille

«En s’appliquant à me rendre ringard, elle s’est éclaboussée dans la manoeuvre par son échec, et sans doute le Front national aussi, ce qui est plus grave», écrit Jean-Marie Le Pen.[Joel ROBINE / AFP]

Jean-Marie Le Pen va publier ses mémoires le 28 février prochain, et les quelques extraits publiés dans la presse ne sont pas tendres avec sa fille, Marine, qu'il accuse de l'avoir éjecté du parti.

Intitulé «Fils de la nation», le premier tome des mémoires de l’ex-leader du Front national - qui a malgré tout conservé son statut de président d'honneur du parti -, à paraître aux Éditions Muller, couvre la période allant de son enfance à 1972. Jean-Marie Le Pen n’évoque ses filles qu’à la fin de l’ouvrage, en particulier Marine Le Pen, qu’il n’épargne pas. Les passages de ces écrits ont été publiés dans Le Parisien et Le Point.

«Il est trop tôt pour parler de mes filles, écrit le cofondateur du FN. Je pourrais en dire du mal, je le fais parfois quand on m’y provoque. Je ne comprends pas tous leurs actes, ni tous les reproches qu’elles me font. Elles peuvent changer, et moi aussi (...) Marine vient de subir une présidentielle et des législatives décevantes. Philippot et les siens l’ont quittée, elle peine à faire sa rentrée. Le prochain congrès du FN s’annonce houleux. Elle est assez punie comme cela pour qu’on ne l’accable pas.»

Jean-Marie Le Pen semble ruminer une vraie rancœur envers sa fille, qui l’a évincé, en 2015, du parti qu’il présidait depuis sa création en 1972. «Un sentiment me domine quand j’y pense : j’ai pitié d’elle. Je crois à la justice immanente (...) Sa stratégie et son stratège se sont plantés (...). En s’appliquant à me rendre ringard, elle s’est éclaboussée dans la manoeuvre par son échec, et sans doute le Front national aussi, ce qui est plus grave», juge le patriarche.

«Un prétexte pour rompre»

Ce dernier évoque également le départ de sa fille de Montretout, en septembre 2014, après que sa chatte fût tuée par les deux chiens du domaine de Saint-Cloud. Un fait qui marqua symboliquement leur rupture politique, selon lui : «Cette histoire n’était qu’un prétexte pour rompre. Qui veut tuer son père accuse ses chiens de la rage. Chez les oiseaux, les parents chassent les oisillons du nid pour qu’ils volent de leurs propres ailes ; dans la famille Le Pen, c’est l’inverse, l’oiselle a viré l’aigle de son aire pour devenir adulte».

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