Près de 3.000 personnes sans-abri ont été dénombrées lors de la Nuit de la Solidarité parisienne, organisée dans la soirée du jeudi 15 février, associées aux 2.000 personnes déjà prises en charge.
Ce chiffre impressionnant a été dévoilé ce mercredi par Bruno Julliard, premier adjoint à la maire de Paris, après avoir pris le temps de faire un premier décompte. Un bilan plus détaillé sera ensuite communiqué le 20 mars prochain.
Le 15 février, 2952 sans-abris ont été rencontrés dans les rues de #Paris lors de la #NuitdelaSolidarité. Il faut y ajouter les 672 personnes hébergées ds le cadre du plan Grand froid... et les 1500 hébergées avec le plan hiver. Un diagnostic partagé pour agir, ensemble. pic.twitter.com/rkTDoDESBZ
— Bruno Julliard (@BrunoJulliard) 21 février 2018
Au total, lors de cette soirée, 2.952 personnes ont été recensées dans les rues de Paris, sur 1.500 km parcourus sur 350 périmètres de rues cartographiés par l'APUR. Ce décompte s'ajoute aux 2.000 personnes déjà prises en charge dans le cadre des deux plans «Hiver» et «Grand Froid», déclenchés au cours de l'hiver 2017.
«C'est beaucoup trop, c'est même insupportable» a ainsi témoigné Bruno Julliard, qui espère que ce bilan «permettra un électrochoc pour tous ceux qui sont concernés par cette défaillance collective».
Dominique Versini, l'adjoint chargée de la lutte contre l'exclusion, a ensuite détaillé les résultats, arrondissement par arrondissement. Au total, 2.025 personnes sans-abri ont été décomptées par les bénévoles. C'est dans le 10e que les SDF sont les plus nombreux, avec 266 personnes à la rue. Et dans le 3e où ils étaient le moins nombreux, au nombre de 24.
Par ailleurs, 738 personnes sans-abri ont également été recensées dans les zones gérées par «les partenaires» comme le métro ou les hôpitaux : la RATP a dénombré 377 personnes et l'AP-HP 49 personnes. De plus, Vinci a noté la présence de 112 personnes dans les parkings parisiens et la SNCF a dénombré plus de 200 personnes dans ses gares.
Enfin, 189 personnes SDF se trouvaient dans les zones dites «spécifiques», telles que le bois de Boulogne (16e) et le bois de Vincennes (12e). Ces zones ont été comptabilisées par des associations habituées depuis longtemps à y faire des maraudes.
Nuit de la solidarité . 2952 personnes dehors auxquelles se rajoutent les abris hiver . Un défi pas insurmontable si etat ville métropole associations et citoyens agissent ensemble pic.twitter.com/oXO2vAKD2B
— Eric Pliez (@EricPliez) 21 février 2018