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Victime d’insultes, la féministe Caroline De Haas quitte les réseaux sociaux

La militante féministe Caroline De Haas a décidé de quitter tous les réseaux sociaux. [PATRICK KOVARIK / AFP]

La militante féministe Caroline De Haas a annoncé avoir quitté les réseaux sociaux. Elle a expliqué les raisons de cette décision dans un texte publié sur Mediapart.

Caroline De Haas met en cause notamment le journaliste de l’OBS qui a choisi de titrer son article sur les violences sexuelles : «Caroline De Haas : ‘Un homme sur deux ou trois est un agresseur». Ce titre, pour «faire le buzz» selon elle, aurait déclenché «une vague de haine et de harcèlement sur les réseaux sociaux», à son encontre.

Marlène Schiappa ne l'a pas défendue 

Des insultes qui ont pris de l'ampleur après que la secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a estimé sur le plateau de BFMTV que les propos de Caroline De Haas étaient «contreproductifs».

«Mathématiquement, arithmétiquement, ce chiffre-là est faux et moi je trouve que c’est inopérant, et c’est même contreproductif de jeter comme ça en l’air des chiffres (…), je trouve ça complètement dangereux et je trouve que ça brouille totalement le message qu’on essaie de faire passer», avait-elle déclaré.

Caroline De Haas reproche à Marlène Schiappa de ne pas l’avoir soutenue et au contraire d'avoir «enfoncé le clou».

Enfin, la féministe dénonce les réactions de certains internautes à la suite des témoignages, publiés par Libération, de victimes de harcèlement, d’agressions sexuelles et de viols de la part de dirigeants de l’Unef, le syndicat étudiant. «Les responsables de ces violences : les agresseurs. Pour Twitter, non. La responsable, c’est moi», écrit Caroline De Haas sur Mediapart.

Elle quitte les réseaux sociaux pour un « temps indeterminé»

La militante féministe a été secrétaire générale de l’Unef de 2006 à 2009 et les internautes lui reprochent notamment d’avoir fermé les yeux sur les agressions au sein de ce syndicat. Caroline De Haas se défend et affirme qu’à ce moment, elle n’avait pas vu ces violences. «Il y a dix ans, je n’étais pas une militante contre les violences sexistes et sexuelles. J’étais une femme, une victime de violences, qui n’était pas formée pour détecter les violences dans mon entourage», écrit-elle.

Caroline De Haas a ainsi annoncé vouloir prendre du recul et se déconnecter des réseaux sociaux «pour un temps indéterminé». «La bonne nouvelle ? C’est qu’on peut changer le monde sans être sur les réseaux sociaux. Je me dis même qu’on le change sans doute mieux sans eux», a-t-elle ajouté. 

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